"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Quelque chose me dit que Cecil n'est pas la crème de la crème des psychologues. Déjà, il est gratuit. Enfin, il est payé par la Province de Colombie-Britannique, mais ça ne doit pas faire bien lourd. Son bureau est minuscule et encombré, avec des meubles bas de gamme, abîmés et tachés. Et puis, on dirait qu'il n'a pas pu se payer de vêtements neufs depuis 1969.
Nous n'avons pas encore parlé de ÇA. Il essaie de m'y amener l'air de rien. Il me pose parfois des questions orientées. Mais quand il le fait, je prends ma voix de robot pour lui répondre. «Je-ne-sais-pas. De-quoi-vous-parlez. Espèce-d'humanoïde.» Alors, il bat en retraite.
C'est à cause de cette voix de robot que je me suis retrouvé ici. Après toute l'histoire avec maman, à Noël, mes «furies» sont revenues et je me suis mis à parler comme un robot.
Après la terrible tragédie (à laquelle il ne peut se référer sans dire «ÇA») qui a frappé Henry et sa famille, et les conséquences qui en ont découlé, l'adolescent, âgé de treize ans, a déménagé avec son père. Les voilà désormais en tête à tête, dans une ville où ils ne connaissent personne et tentent de s'adapter. Tout est à reconstruire:même la mère de Henry est restée à Port Salish... et Henry est plein de rancoeur. Bien qu'il déteste positivement l'idée d'écrire dans un journal, tout comme il refuse catégoriquement de se faire de nouveaux amis, le garçon finit par s'ouvrir, bien malgré lui, et par trouver du plaisir à coucher ses pensées sur le papier... Parviendra-t-il à pardonner et, peut-être, à enfin faire le deuil ?
Un roman bouleversant, lumineux et inoubliable sur la violence au collège, le deuil et la culpabilité
(dès 11 ans)
Chronique adolescente humoristique marquée par un vrai drame
Henry commence à contrecoeur la rédaction d'un journal, parce que son psy le lui a demandé. Petit à petit il se confie de plus en plus à ce cahier, évoquant sa vie de tous les jours, au collège avec son ami (malgré lui aussi!) Farley, Alberta sa contrariante partenaire de TP, et le club de pseudo-"questions pour un champion", réunion de tous les « losers » du collège. Son quotidien c'est aussi vivre seul avec son père, dans un nouveau voisinage a priori repoussant, et tenter de communiquer avec sa mère une fois par semaine au téléphone. En filigrane l'histoire tragique de son grand frère se dévoile.
Le style de Susin Nielsen est toujours impeccable, vif et drôle.
Bonus : Ambrose fait partie des personnages secondaires !
Extra, un véritable coup de cœur , on suit le personnage clé ...on s'interroge, on le comprend..a lire
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !