"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C'est bizarre, enfin pour l'instant tout est bizarre, la dame qui a répondu au téléphone m'a dit : - Je vous envoie tout de suite une équipe. Je ne suis pas sûr qu'elle ait compris la gravité de la situation. Je ne suis pas sûr de la comprendre. Depuis une demi-heure j'attends. Remarque, ça m'a permis de faire le tour de ma défunte pour tout bien observer et débuter mon deuil. Première observation : Jacqueline est aussi moche, vivante que morte. Là, je me suis dit que j'étais immonde, j'ai culpabilisé et j'ai réalisé. Les plus belles années de ma vie étaient étalées sur le parquet, comme un gâteau de semoule sur un coulis de framboise. Je n'ai pas crié, je ne me suis pas effondré, j'ai fini ma bière, et là, les vieux réflexes de gendarme refirent surface. Je n'ai pas touché le corps, rien touché d'autre que, du bout des doigts, l'extrémité basse de la porte du frigo pour prendre une autre bière. Le corps de Jacqueline est étendu face contre sol, le manche de pioche semble l'avoir frappé de dos. - Un traître en plus !
J’ai vraiment apprécié l’histoire.
J’ai pris plaisir à découvrir les aventures de Jacques allias Al Zeihmer.
Je me suis un peu reconnue dans ce personnage, dans le sens où moi aussi j’ai tendance à oublier certaines choses sans évidemment, contrairement au personnage, boire d’alcool.
Stephan Couix nous dresse le portrait de personnages réalistes comme l’on peut en croiser autour de nous. Ainsi il décrit la veuve qui ne s’en sort pas avec son fils, l’homme qui boit trop, l’adolescent en crise qui vole ou fait diverses bêtises… et enfin la police puisqu’il ne faut pas oublier l’enquête policière.
Chaque personnage a une vie, un présent et un quotidien mais surtout un passé avec des hauts et surtout des bas.
Les idées sont vraiment intéressantes, elles s’enchaînent bien et l’auteur prend le temps de nous faire partager la vie de ses protagonistes. Jusqu’au bout Stephan Couix nous fait douter de l’identité du meurtrier.
Il nous montre aussi ce qu’un meurtre et des non-dits peuvent entraîner.
Ce que j’ai beaucoup apprécié aussi c’est le fait que l’auteur mêle le présent et des passages du journal intime de Jacques. Ce dernier nous permet de nous rendre vraiment compte du quotidien de ce personnage qui est perdu.
Au début j’ai trouvé cela un peu surprenant de mêler point de vue interne et externe aussi brusquement comme le fait l’auteur, mais on s’y habitue facilement. Au bout de deux ou trois chapitres cela ne m’a plus dérangée.
Les descriptions sont peut-être un peu trop légères à mon goût. J’aurais voulu avoir plus de détails concernant les personnages, les recherches d’indices, les scènes de crimes…
Je pense que s’il y avait eu plus de descriptions et de scènes un peu plus approfondies, ce roman aurait pu être un coup de cœur !
La fin est un peu trop romancée à mon goût, j’aurais peut-être voulu que l’histoire se termine sur une note un peu plus tragique. La dernière révélation est surprenante et je l’ai beaucoup aimée !
Pour finir je trouve que c’est un très bon roman, qui mérite vraiment d’être lu. Et je pense aussi que l’on connaît tous quelqu’un dans notre entourage qui ressemble à un des personnages de ce roman.
http://fais-moi-peur.blogspot.fr/2015/10/affaire-n097-le-journal-dal-zeihmer-de.html
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !