Le livre vient de décrocher le Prix du Roman Fnac 2021
Après plusieurs années d'absence, un homme resurgit dans la vie de sa compagne et de leur jeune fils. Il les entraîne aux Roches, une vieille maison isolée dans la montagne où lui-même a grandi auprès d'un patriarche impitoyable. Entourés par une nature sauvage, la mère et le fils voient le père étendre son emprise sur eux et édicter les lois mystérieuses de leur nouvelle existence. Hanté par son passé, rongé par la jalousie, l'homme sombre lentement dans la folie. Bientôt, tout retour semble impossible.Après Règne animal, Jean-Baptiste Del Amo continue d'explorer le thème de la transmission de la violence d'une génération à une autre et de l'éternelle tragédie qui se noue entre les pères et les fils.
Le livre vient de décrocher le Prix du Roman Fnac 2021
La lecture de ce roman n'a pas toujours été facile car le climat est souvent très oppressant, la violence sourde à chaque page. Le vocabulaire utilisé est souvent complexe, il y a peu de chapitres, on est comme écrasés par l'écriture. Certains passages sont vraiment glaçants, la fin m'a vraiment fait de la peine. Pour moi, cette lecture a été difficile, comme en apnée, j'ai été très touchée par le jeune garçon.
Une mère, un fils et un père qui revient après 6 ans sans nouvelles. On ne saura rien de plus sur eux.
On comprend que le père a disparu lorsque l’enfant n’avait que 3 ans et que la mère a dû se débrouiller seule, trimant pour assurer ses besoins et créant entre eux un lien fusionnel.
On sait aussi qu’ils vivent dans « une ville médiocre, sanglée au creux de la vallée, prise en étau par la montagne ».
Cette histoire, c’est le retour du père, aussi inexpliqué que son départ, et son besoin viscéral de retrouver sa place dans cette famille qui n’est plus la sienne, de transmettre à l’enfant ce qu’il a autrefois reçu de son père. Alors, pour recréer les conditions de sa propre éducation, il les emmène tous les deux aux Roches, la maison paternelle isolée en pleine montagne.
Elle, enceinte d’un autre homme ; lui, tentant de se racheter malgré une violence difficilement contenue ; et l’enfant, terrorisé, ne comprenant rien à ce que veut ce père inconnu.
Il faut se vider l’esprit pour lire ce roman qui accapare tous nos sens car il n’y aura plus moyen de penser à autre chose une fois que l’on sera parti là-haut, aux Roches.
Par l’écriture tellement riche de Jean-Baptiste Del Amo, les odeurs, les sons, les images, chaque signe de vie de la faune et de la flore, nous emportent corps et âme dans les profondeurs d’un drame que l’on sent inexorable.
C’est déchirant, terrifiant, mais c’est aussi grandiose et d’une beauté saisissante.
J’ai souffert pour cette femme victime d’un homme dont elle croyait s’être libérée, j’ai eu mal pour cet homme qui comprend son incapacité à se faire aimer de son fils et surtout j’ai aimé cet enfant de 9 ans qui porte en lui la force de son père et apprend, dans la peur, à devenir grand. Car, malgré tout, et bien qu’il s’en défendra certainement plus tard, il est bien « le fils de l’homme ».
Un roman puissant et captivant qui plonge dans les tréfonds d’une transmission primitive, venue des origines de l’humanité.
"le fils de l'homme", voilà un titre qui, à priori, pourrait avoir une consonnance divine et laisser imaginer un sauveur de l'Humanité... Las !
L'homme en question n'est qu'un homme au passé tourmenté qui débarque après 6 ans d'absence dans le couple fusionnel formé depuis entre sa femme et son jeune fils.
Le père-la mère-le fils : rien à voir avec une quelconque Sainte Trinité, mais bien plus avec un trio reformé contre l'ordre naturel des choses; trois individus sans prénoms ni noms, englués dans un dérangeant huis-clos.
Le père, l'élément perturbateur dans un quotidien efficacement reconstruit en son absence par la mère et le fils, quotidien rude mais dans lequel douceur et tendresse ont leur place.
Le père qui veut reprendre sa place et réaffirmer son autorité, le père encore rempli de la violence de son propre père, qui n'a dompté ni son orgueil ni ses démons et qui va embarquer femme et enfant dans son propre destin, vers une impossible résilience.
Et plus prosaïquement vers "les Roches", cette masure perdue au fin fond de la forêt, sur laquelle plane une malédiction toute paternelle .
JB del Amo croise les époques, celle d'avant le retour du père, celle d'après, avec cette vie aux Roches sous son implacable férule. Celle d'une presque insouciance et celle d'un danger imminent.
Il y a dans ce roman une tension latente, une violence contenue et des menaces permanentes. Les nombreux silences ne sont qu'intimidation, inquiétude, insécurité.
Et tout cela particulièrement bien servi par une écriture quasi-lyrique et très descriptive, aussi bien visuellement que sensoriellement. Ainsi le cheminement du trio vers les Roches dans une forêt ensauvagée est-il un réel exercice littéraire créatif pour lequel j'ai dû sortir mon dictionnaire à plusieurs reprises mais qui décrit admirablement cette forêt qui petit à petit se referme sur eux jusqu'à les étouffer.
Avec lenteur... à l'image du temps qui n'en finit pas de s'étirer tout au long du roman, un temps qui ne répare rien, qui n'apporte ni pardon ni rédemption...
mais qui distille haine et folie...
Cependant, ne vous y trompez pas ,je me suis laissée happer par ce roman, par son atmosphère angoissante, sa logorrhée littéraire parfois, par les douleurs enfermées, les lueurs d'espoir balayées, l'incommunicabilité destructrice.
Pour ce qui est de la transmission père-fils, comment transmettre lorsque l'on n'a pas su ou pas pu s'approprier son propre passé familial, lorsque l'on n'a pas pu "s'arranger" avec ses origines ?
Subir un héritage serait plus approprié dans le cas de ce très intéressant roman.
Après plus de cinq ans d’absence inexpliquée, un père réapparaît dans la vie de sa femme et de son fils de huit ans.
Il les emmène dans la vieille maison de son père décédé.
Une habitation presque en ruine perdue dans les montagnes.
Quel étrange roman !
Quelle ambiance toujours au bord de l’angoisse !
L’atmosphère rappelle un peu celle du roman de Marcus Malte « Le garçon »
Pas de noms aux personnages.
Il est toujours question du « père », de la « mère », du « fils ».
On comprend mal où veut en venir le père.
Malgré la colère qu’on sent en lui et que lui reproche la mère, il ne laisse pas insensible.
Malgré les espoirs qui pointent, on ne peut s’empêcher d’appréhender les événements.
Un beau roman, dérangeant.
Par contre, à éviter de lire quand, comme moi, on essaye d’arrêter de fumer.
Environ toutes les trois pages, le père ou la mère allument une cigarette !
Bonjour. Dans une voiture qui roule , somnole un enfant. Ce petit garçon qui a retrouvé son père , va découvrir une nouvelle vie à ses côtés . Avec ses parents , ils partent dans la montagne , pour vivre dans une ferme ; isolés , le piège va se refermer sur eux.
Ils ont marché longtemps au milieu de paysages splendides ; l'enfant aime " le parfum, le garçon l'inspire , à chaque pas , il en est étourdi , pénétré , et il lui faut faire un effort considérable pour se concentrer sur la cadence du père" . Un père qui marche vite ; une femme qui peine à suivre le mouvement avec son petit garçon de sept ans qui découvre une Nature pleine de vie , puissante. Submergé d'émotions , il ne sait pas encore ce qui les attend et veut croire que tout va bien aller . Et aucun d'eux n'imagine quel sera leur avenir . Chacun dans son coeur espère un bonheur possible
Elle "rêve de rencontrer un homme qui l'aimera comme le père l'a aimée , c'est à dire de cet amour tumultueux , impitoyable , qui lui semble être le seul possible ..." . Peut-être est-ce pour cela qu'elle le suit avec leur fils , espérant retrouver cet Amour .
Lui veut reconstruire cette vie qui lui a échappé un long moment
L'enfant :"il sent aussi , inexplicablement , le grand mouvement qui les entraîne tous , lui compris ,imperceptible , pourtant vertigineux , à travers le temps , et à travers l'espace , toutes vies mêlées , hommes et bêtes , et avec eux les pierres , les arbres , les astres ..." .
Pourtant la vie n'est pas toujours ce qu'on attend :" La tempête puisait sa force dans son propre déchaînement.."
Tout dans ce livre est poésie , romanesque ... On s'immerge dans la souffrance , le doute de chacun des personnages . Ce roman sombre nous ensorcelle , porté par le lyrisme de l'auteur . Chacun de ses mots nous percute . On sent les parfums de la montagne :"sur l'étendue des prairies , les fleurs s'ouvrent avec leur multitude de nuances , de corolles ouvertes ; les insectes butineurs vrombissent furieusement de l'une à l'autre , ivres de nectar" comme toutes les formes de sentiments qui les traversent :"il y avait là des flots démontés , des abysses insondables habités par des créatures extraordinaires come en atteste le fossile d'ammonite."
On est pris dans cet étau , en souhaitant qu'ils s'en sortiront :" l'horizon lourd de brume , la montagne alentour détrempée par l'humidité de la nuit . Les pierres sont noires , luisantes , elles affleurent la surface comme la carapace de quelque bête enfouie dans un profond sommeil..."
Belles lectures . Prenez soin de vous
Del Amo développe un style ne mettant aucun gant pour plonger le lecteur dans la violence, l’âpreté du monde, la noirceur des sentiments qui l’habitent et, semble-t-il, l’apathie de ceux qui, confrontés à ces puissances destructrices, ne montrent que peu de velléité et de volonté à s’extraire de cette brutalité, négation même de leur personne !
Jean-Baptiste Del Amo nous avait déjà montré cette furie avec « Règne animal », livre décrivant la violence bouseuse, merdique qui s’abattait sur un monde rural n’arrivant plus à vivre dignement du fruit de son labeur. Comme on était loin alors de la nature champêtre du brave laboureur ou du semeur au geste auguste qui, à midi, s’arrêtaient et ôtaient le chapeau pour prier l’Angelus avant de casser la croûte avec un bout de fromage , de saucisson et une franche goulée de vin du pays !
Ici, la violence de la nature, celle de l’environnement comme celle de l’homme, est rude, toujours présente même si larvée. ‘Elle’ et le fils ne peuvent vivre que sur le qui vive ou l’abandon à l’horreur. Et malgré cette violence omniprésente, difficile à digérer, le lecteur suit l’auteur là où il nous entraîne tant sa plume est efficace, précise, évocatrice.
Hors de toute violence mais dans une recherche d’y échapper, ne fusse qu’un moment, je vous laisse découvrir une scène quasi cinématographique, montrant la puissance d’évocation de Jean-Baptiste Del Amo.
« Dans la salle de bains, elle ouvre le débit du pommeau de douche, se ravise, ferme la bonde de la baignoire et tourne le robinet pour couvrir le bavardage lointain des hommes.
Elle s’assied sur le rebord du bac, gagnée par une grande lassitude, ses mains posées de chaque côté de ses cuisses sur les carreaux de faïence. Elle reste sans bouger, le regard sur le tapis de bain rose à ses pieds, bercée par le bruit de l’eau qui s’écoule à gros remous, par la vapeur légèrement chlorée qu’elle sent monter derrière elle, se déposer sur les cheveux de sa nuque et embuer la pièce. »
On voit cette scène, on la prendrait bien en photo, à la Hamilton, avec une belle jeune blonde embuée dans un décor pastel … Et l’auteur de poursuivre :
« Elle se déshabille, abandonne ses vêtements au sol, étend ses jambes alourdies, ses bras aux articulations noueuses endolories par les mêmes gestes répétés tout le jour. Elle entre dans le bain fumant … »
En une phrase, la blonde est partie. On a changé de film, on nous a troqué la jeune blonde pour une vieille fatiguée de vivre ! Hé oui, l’auteur excelle dans la description, mieux, la suggestion. On lit, on a le film en tête, on s’y voit, on y croit, totalement et tout bascule. Del Amo évoque ses personnages. Il libère quelques particules d’idées ou de faits, nourrit l’imagination du lecteur et lui permet de comprendre, de suivre cette plume du beau au laid, de la quiétude à l’angoisse, de la sérénité à l’horreur. Une invitation à la réflexion sur ce qu’est l’Homme, sur les moteurs de son existence. De quoi, de qui faut-il se dépouiller pour tout simplement ‘Être’ ?
Pour nous entraîner à sa suite, Jean-Baptiste Del Amo met en scène trois personnages : le fils, dépourvu de prénom comme d’avenir, la mère, enceinte et au passé douloureux qui s’apprête à vivre un présent plus lourd encore, et l’homme, mari qui a disparu longtemps et qui, revenant, s’installe en Maître et Seigneur, reprend la place qui n’était plus la sienne. L’a-t-elle seulement été un jour ?
Ils n’ont pas de nom, ce ne sont que des « il, elle ou lui », sans patronyme pour se reconnaître uniques et dignes d’être ! La violence est, comme les voies du seigneur, impénétrable. On ne peut la comprendre, elle est là sans intention assumée , sans source potentielle de partage, de clarification ou de forces vives.
Et, même si le sujet est lourd, la plume de Jean-Baptiste Del Amo nous tient en halène et nous captive jusqu’au bout. La fin nous laissant peut-être sur notre faim… mais dans ce bain d’agression permanente de la vie, une solution peut-elle sortir d’une plume comme un lapin du chapeau ? Peut-être est-ce à nous de fermer le livre et réfléchir pour trouver quelques ébauches de solution permettant de mieux panser le monde.
Le fils de l’homme / Jean Baptiste Del Amo
J'hesitais à l'aborder du fait de la noirceur annoncée, mais jene regrette pas.
Après plusieurs années d'absence, un homme resurgit dans la vie de sa compagne et de leur jeune fils. Il les entraîne aux Roches, une vieille maison isolée dans la montagne où lui-même a grandi auprès d'un patriarche impitoyable.
Entourés par une nature sauvage, la mère et le fils voient le père étendre son emprise sur eux et leur imposer les règles mystérieuses de leur nouvelle existence. Hanté par son passé, rongé par la jalousie, l'homme sombre lentement dans la folie
· Un thriller psychologique, très lent qui se déroule à huis-clos.
· Si le thème principal de ce récit est celui de la paternité, la reproduction de son propre vécu, de son histoire en est aussi le fil conducteur.
·Un livre intense sur la tragédie humaine de l’amour, du désamour, de la quête de reconnaissance, le tout sous fond de violence reconduite de génération en génération.
· Une écriture très précise, j’avais beaucoup hésité à le lire de par la violence du thème annoncée et j’ai été happée par l’histoire.
Le fils de l’homme de Jean-Baptiste Del Amo
Après plusieurs années d’absence, un homme resurgit dans la vie de sa compagne et celle de leur très jeune fils, habitant tous les deux dans une cité ouvrière. A force d’une sourde et inquiétante persuasion Il les entraine aux Roches après un périple angoissant dans un vieux véhicule en mauvais état. Pendant de parcours la mère veille précieusement sur son enfant comme une louve sur ses petits. L’on sent bien en ces quelques lignes que ce voyage ne va pas être une simple balade un temps de vacances en montagne. D’autant plus que le père prend des précautions avec une bâche de planquer sa voiture dans un sous-bois. Equipés de lourds sacs à dos, la famille grimpe dans cette nature luxuriante. Comme elle nous allons découvrir leur futur habitat celui que l’on nomme Aux roches. Ici le temps à fait son œuvre et le moins que l’on puisse ajouter, cette baraque isolée est totalement délabrée. C’est dans ce lieu que cet homme appelé le père dans le roman, aucun des protagonismes n’ayant un prénom ormis une seule fois pour la mère, a vécu auprès de son propre père un patriarche impitoyable. Celui-ci ne s’étant pas remis de la mort de sa femme est qui s’est blessé dans l’entreprise de bois qui l’employait vit en total autarcie sans aucune règle. L’on apprendra qu’aucune autorisation administrative n'a été délivrée pour cet habitat qui avait une tout autre destination que celle d’une maison. L’on comprend que l’arrivée de cet homme perturbe l’équilibre de cette famille qui s’était construite de la mère et de son fils et de son oncle Tony. Tony est un ancien copain de l’homme, l’on découvrira qu’en fait c’était un complice dans des faits de délinquance. Ce qui peut nous laisser supposer que l’homme absent pendant plusieurs années ait été en fait en prison. Cela peut être rapproché à un moment dans ce livre, ou il demande à sa femme de préparer des affaires et de quitter avec son fils en pleine nuit leur domicile avant l’arrivée prévue le matin d’hommes. Entourés par une nature sauvage, la mère et le fils voient le père étendre son emprise sur eux et édicter des lois mystérieuses pour leur nouvelle existence. C’est le premier livre que je lis de Jean-Baptiste Del Amo. Ma première impression que j’ai eu en le lisant c’est l’extraordinaire précision de ses descriptions et la qualité absolue d’un riche vocabulaire, au point d’avoir regretté de ne pas avoir en main un crayon à papier pour souligner les passages de ce livre, issue de la petite bibliothèque de mon village. En nous plongeant dès les premières lignes à la préhistoire, nous pouvons nous interroger du propos de ce livre, sauf que l’évocation de la rudesse du climat, de la lutte pour la survie, celle des règles sauvages et violentes transmises du père au fils donnent une portée intemporelle au récit. La nature, la chasse, les armes, l’accouchement seront des pistes explorées dans ce roman le fils de l’homme de Jean-Baptiste Del Amo, en les transposant au monde contemporain. A quelques pages de la fin, un savant retour à l’Age de la préhistoire m’a beaucoup plu. Dans ce livre l’on peut y voir également : le destin de l’Homme, son insignifiance par rapport à l’univers dans cette contrée minérale et glacée. Un destin fait de bonheur mais aussi de malheur. Comme si cette tragédie devait être rejouée indéfiniment à chaque génération. Comme si l’homme devait transmettre la douleur, la violence et la haine. Hanté par son passé, rongé par la jalousie lorsqu’il apprend de son fils de 9 ans, que sa femme Cristina qui fut maman à dix-sept ans alors qu'elle ne voulait pas d'enfant, et qui a maintenant vingt-six, quand il revient, est enceinte. Au fur et à mesure l’on sent le père sombrer lentement dans la folie, comme le fut d’ailleurs son propre père aux Roches. L’on pourrait penser que le drame va se nouer, lorsque le père initie le fils au tir au pistolet. Un pistolet retrouvé dans l’appentis soigneusement préparé pour vivre aux Roches bien au-delà de ce que pouvait penser la mère et le fils. Ou lorsque la famille sous l’orage, voit le maigre abri consolidé par le père de bric et de broc découvert par l’orage, déclenchant l’envie à la mère et à son fils de partir en pleine nuit. Mais c’est sans compter sur l’auteur de ce livre qui délivrera les derniers actes de cette tragédie qui vous laissera sans voix. Sans vous en rendre compte, le rythme de ce récit s’est accélère et il m’a été impossible de le lâcher tellement j’avais envie de suivre les pas de ce fils de l’homme. Ne chercher pas le mot fin à ce roman, il n’y en a pas. C’est à vous de conclure ce livre dont voici les dernières lignes « Le garçon tient la crosse à deux mains, ne cille pas, on regard brille d’une ancienne rage familière et depuis trop longtemps contenue. Le père fouille ses poches de ses doigts arachnéens, noir de crasse et de terre, et il porte à ses lèvres, avec des gestes tremblants, une cigarette froissée. » Je vous invite à lire ce superbe roman, celui du fils de l’homme, qui sera un de mes livres préférés cette année ayant apprécié la qualité de l’écriture et son vocabulaire. Un hymne à la nature, une histoire poignante entre un fils et sa mère confrontés au père dans ce retour ou tout est impossible. Bien à vous.
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