On s'amuse toujours autant à découvrir les réinterprétations des dieux grecs et de leurs univers respectifs
Dernier de sa lignée divine, Eustis le satyre mène une vie oisive et solitaire dans le monde moderne. Lorsqu'il découvre que d'autres dieux ont survécu, il part à la recherche de son ami Pan, curieux disparu qui semble cristalliser l'attention de tout le nouveau panthéon de l'« Hôtel Olympus ». Mais Eustis n'est qu'une divinité mineure, et peut-être vient-il de mettre le doigt dans un engrenage dangereux...
On s'amuse toujours autant à découvrir les réinterprétations des dieux grecs et de leurs univers respectifs
Il y a très longtemps, Eustis était un satyre du cortège de Dionysos, mais il s’est mis à dos une déesse, et, comme nous l’ont appris Virgile et Homère, il peut être dangereux d’énerver les divinités. Depuis, il est condamné à vagabonder parmi les Hommes, dans un monde sans dieux.
Magnifique ! C’est, je crois, le meilleur mot pour parler de cette BD. Tout y est sublime ; et on a à peine ouvert la page de garde qu’on en prend déjà plein les yeux. Fabrizio Dori mélange références artistiques et mythologiques, dans son dessin comme dans l’histoire, au fil d’une intrigue qui nous plonge d’un monde à l’autre sans qu’on ait le temps de s’en apercevoir. Grâce à ce procédé, l'œuvre interroge notre monde, et sa modernité qui semble avoir remplacé les contes et la magie des temps anciens. On y croise toute une galerie de personnages touchants, réalistes ou fantastiques, tous des êtres mis à l’écart, rejetés, à la marge de la société ou de leur monde.
Chaque scène s’accompagne d’une ambiance bien définie dans les traits et le choix des couleurs, souvent pour marquer l’alternance entre le monde réel et le temps du mythe ou du rêve, mais aussi pour caractériser certains personnages ou une émotion. Les amateurs d’art s’amuseront à reconnaître les diverses références qui se cachent dans les illustrations, allant de l’impressionnisme au pop art, en passant par les estampes d’Hokusai.
On rit aussi, avec ces personnages en quête de sens, grâce aux dialogues et aux ponts créés entre notre monde et celui des mythes (Arès, dieu de la guerre, présenté sous les traits d’un complotiste survivaliste colérique en pleine thérapie de groupe pour ne citer que cet exemple). Malgré des questionnements assez spirituels et sérieux, l’auteur traite différents sujets en gardant toujours une certaine légèreté. Un ton qui colle parfaitement à l’histoire d’un disciple de Dionysos, dieu du vin, du théâtre et de l'allégresse.
Une oeuvre parfaite pour les lecteurs qui chercheraient à redonner un peu d’enchantement et de sens à leur quotidien, au moins le temps de quelques pages
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