80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Nam m'a souvent raconté qu'elle prêta la main à l'industrie des bâtonnets d'encens, gloire du village de Phu Lo. Ainsi la sacro-sainte fumée avait-elle enveloppé de ses volutes la première question d'une enfant de la rizière : Pourquoi suis-je moi ? Ce n'est pas le mariage confucéen qui lui fournit la réponse, ni la Révolution léniniste qui rabattit tout le village dans quelque zone libérée de la Haute Région. Les Chevaliers de l'Occident avaient reconquis le Réduit National . Alors que l'incendie faisait rage, ils avaient extrait du trou où elle se terrait une nha que morte de peur, perdue en supplications et courbettes. C était Nam, désormais seule, dans les décombres, la violence et la nuit. Alors, le poète languedocien qui la prit pour épouse, saura-t-il répondre, lui, à la petite reine des eaux ? Il ne put que le tenter. Au nom de la plus douce romanité. Et de la plus théologale. Qui ne parle qu'en vers. En vers romans. Le poète, né en 1924 sur la route romaine la plus chargée d'Histoire, n'a pu avoir qu'une destinée toute tracée. Il a donc, en fils de Rome et de St Augustin, pris part aux guerres d'Indochine et d'Algérie, enseigné Racine dans les lycées d'Outre-Mer, rêvé de restaurer le vers roman et tenté d'arracher la Cité au tourment du Troubadour. Il revint ensuite à son point de départ achever son périple au village, sur le bord de la Voie Flaminienne.
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