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Un déserteur se terre dans le grenier d'une famille qui lui cache une terrible vérité, une jeune secrétaire se rend dans la villa de son patron pour prendre part à un horrible festin, un écrivain débutant craint de se faire remplacer par le double maléfique qui peuple ses cauchemars, des centaines de nourrissons à travers tout le pays sont mystérieusement enlevés toutes les nuits...Laissez-vous envoûter par le chant de la mort et du sang en découvrant douze des toutes premières nouvelles de Junji Ito, qui posent ses premiers jalons de maître sur la scène de l'horreur.Cette édition bénéficie d'une préface de Pawel Ko minski (World of Horror) et d'une analyse en fin d'ouvrage par Morolian, spécialiste francophone de l'auteur.
Je découvre ici le travail de Junji Ito, et je n'ai pas d'autres mots, j'ai pris une grosse claque.
Le recueil réunit 12 histoires courtes écrites entre 1987 et 1990. Des récits d'horreurs, soutenus par un visuel sombre, très graphique. Des histoires d'une trentaine de pages en moyenne, voire plus, avec un début, une intrigue et une fin.
Force est de constater la maîtrise de Junji Ito. En si peu de page, il arrive à nous embarquer dans un grand huit émotionnel pour nous déposer au final sur une conclusion "rassurante". Même en enchaînant les histoires (j'ai lu le recueil en deux parties), on plonge et replonge dans l'effroi.
La première histoire est vraiment gore. Une histoire d'horreur graphique, visuelle. J'ai aimé cette histoire sans être impressionné par le style, et je me suis dit que si tout est comme ça, je ne vois pas en quoi Junji Ito est différent d'un autre auteur d'histoire gore.
Sauf que tout n'est pas comme ça.
La suite est tout aussi macabre, voir même plus, mais en en montrant moins. Des histoires de possession, de fantômes, de créatures du mal... mais toujours avec un but derrière tout ça : traiter du mal être des gens, du malaise que la guerre a laissé, une critique de la société (de l'époque), la jalousie, l'amour propre, la vengeance....Autant de thèmes qui servent de point de départ à l'auteur.
Visuellement, on constate une évolution graphique, avec plus de détails, plus de mouvements, un effort sur le découpage des planches. Un grand travail quand on sait que tout est en noir et blanc, ce qui me semble etre plus compliqué pour traduire certaines ambiances et emotions que sur une édition en couleur.
"Le déserteur" est un très bon recueil pour découvrir le travail du maître, à retrouver ici dans une belle édition qui bénéficie d'un format plus grand que la normale.
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Dernière réaction par Jean-Thomas ARA il y a 3 jours
Dernière réaction par Yannis Fardeau il y a 6 jours
Dernière réaction par RC de la Cluzze il y a 8 jours
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