"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Après "le déserteur", Mangetsu nous propose une nouvelle dose d'horreur avec ce nouveau recueil écrit entre 1994 et 1997.
Cette fois, les histoires ont le point commun de s'intéresser à notre rapport avec la mort. Comment on (ne) l'accepte (pas). Ce qu'on est prêt à faire pour la repousser, la tromper, la contrer.
Avec ce sujet, Junji Ito s'amuse à détruire ses personnages, au propre comme au figuré. Ce qui donne de belles histoires graphiques, le ton monte crescendo, pour finir sur une histoire très sanglante.
Obsession, tromperie, manipulation... ses personnages ont tous une part d'ombre. Il aime confronter assez souvent, des gens "beaux" qui tombent aux mains du mal en personne.
Fantastique, surnaturel, gore, violence... l'horreur prend encore une fois différentes formes. Le tout étant souvent malsain et inquiétant.
Visuellement, c'est très graphique, et Junji Ito confirme à cette époque son style très reconnaissable.
Plus je lis du Ito, plus je veux lire du Ito.
Junji Ito nous offre avec ce récit une satire de notre société dans une situation d'extrême urgence, ou comment la folie humaine nous pousse à nous autodétruire pour nous sauver. Contradictoire.
J'ai adoré cette histoire, complètement folle, qui montre encore une fois le talent créatif de son auteur.
On se retrouve donc avec plusieurs style par chapitre. Drame, fantastique, horreur, sans oublier une pointe d'humour. On retrouve également, comme souvent, une sexualisation avancée du personnage principale, qui peut-être gênant ou étonnant par chez nous.
Visuellement, c'est très beau, avec beaucoup de détails. Le découpage est dynamique. On ne s'ennuie jamais.
En complément, cette édition propose l'histoire courte "des millions de solitaires", une histoire d'horreur pur avec un tueur en série.
Lecture idéale pour Halloween.
Je découvre ici le travail de Junji Ito, et je n'ai pas d'autres mots, j'ai pris une grosse claque.
Le recueil réunit 12 histoires courtes écrites entre 1987 et 1990. Des récits d'horreurs, soutenus par un visuel sombre, très graphique. Des histoires d'une trentaine de pages en moyenne, voire plus, avec un début, une intrigue et une fin.
Force est de constater la maîtrise de Junji Ito. En si peu de page, il arrive à nous embarquer dans un grand huit émotionnel pour nous déposer au final sur une conclusion "rassurante". Même en enchaînant les histoires (j'ai lu le recueil en deux parties), on plonge et replonge dans l'effroi.
La première histoire est vraiment gore. Une histoire d'horreur graphique, visuelle. J'ai aimé cette histoire sans être impressionné par le style, et je me suis dit que si tout est comme ça, je ne vois pas en quoi Junji Ito est différent d'un autre auteur d'histoire gore.
Sauf que tout n'est pas comme ça.
La suite est tout aussi macabre, voir même plus, mais en en montrant moins. Des histoires de possession, de fantômes, de créatures du mal... mais toujours avec un but derrière tout ça : traiter du mal être des gens, du malaise que la guerre a laissé, une critique de la société (de l'époque), la jalousie, l'amour propre, la vengeance....Autant de thèmes qui servent de point de départ à l'auteur.
Visuellement, on constate une évolution graphique, avec plus de détails, plus de mouvements, un effort sur le découpage des planches. Un grand travail quand on sait que tout est en noir et blanc, ce qui me semble etre plus compliqué pour traduire certaines ambiances et emotions que sur une édition en couleur.
"Le déserteur" est un très bon recueil pour découvrir le travail du maître, à retrouver ici dans une belle édition qui bénéficie d'un format plus grand que la normale.
Obsédant, malaisant, fascinant. Comment décrire autrement ce recueil d'histoires horrifiques ? Chaque nouvelle apporte son lot d'angoisse et de dégoût. Le trait de Junji Ito est particulièrement saisissant, déclenchant chez le lecteur des émotions ambivalentes de répugnance et d'attraction.
Une lecture dont on ne sort pas indemne.
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