Du haut de la terrasse du refuge, Heinz contemplait le tableau idyllique que formait Helga, avec sa cape et sa toque de velours blanc, s'agrippant au bras de Luc, vêtu de son élégant manteau bleu d'aviateur. Ils évoluaient tous deux avec aisance, malgré le vent qui soufflait avec une telle violence, que la cape d'Helga ressemblait aux ailes d'un cygne prenant son envol. Le lac était splendide, lisse comme un miroir, quand ils franchirent l'arche du vieux pont où nichaient le héron bleu et le beau cygne blanc. Leurs patins faisaient crisser la glace ; Helga et Luc se moquaient éperdument du vent glacial et de l'air vif qui rougissaient leur visage radieux. En les admirant, Heinz retrouvait les plus belles années de son enfance.
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