80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Le présent ouvrage reprend une 1re édition, parue au Seuil en 1997, et qui est ici augmentée d'une préface. Il sera suivi d'un autre volume de R.-P. Droit, L'Oubli de l'Inde, paru en 1989 aux Puf, et qui sera publié en poche en novembre 2004. Le bouddhisme est à la mode mais sa découverte est récente en Europe, elle ne date que du XIXe siècle.
L'émergence de ce continent inconnu effraie l'Occident, qui n'y reconnaît aucune de ses valeurs, aucun de ses systèmes de pensée. Pour les philosophes allemands et français, tels que Hegel ou Renan, qui les premiers donnent à connaître le bouddhisme, ce dernier est synonyme de négation de la vie, d'anéantissement de l'individu, de « culte du néant ». Cependant, n'est-ce pas son propre nihilisme que l'Occident met ainsi en scène ? N'est-ce pas l'Europe même, minée par l'effondrement de ses valeurs et la montée de l'athéisme, que les hommes décrivent lorsqu'ils disent faire le portrait de l'Asie bouddhiste ? L'Occident a ainsi imaginé et construit le bouddhisme afin de mieux penser ses propres maux et exorciser ses peurs.
Il s'agit d'une analyse de la découverte du bouddhisme par l'Occident : en condamnant une religion qui prône l'oubli de soi et le culte du néant, les Européens ont tenté d'éloigner le spectre de l'athéisme et du nihilisme qui minaient leurs propres sociétés.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année