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Le corps et la parole

Couverture du livre « Le corps et la parole » de Jean-Pierre Cambefort aux éditions Libre & Solidaire
Résumé:

J'interroge et reprends la notion de « nature humaine », chère à Edgar Morin, abordée dès les années soixante-dix, et qui aujourd'hui connaît d'énormes transformations relatives à l'hypercomplexité de nos sociétés contemporaines. Dans ce cadre, il est fondamental d'étudier deux éléments, rouages... Voir plus

J'interroge et reprends la notion de « nature humaine », chère à Edgar Morin, abordée dès les années soixante-dix, et qui aujourd'hui connaît d'énormes transformations relatives à l'hypercomplexité de nos sociétés contemporaines. Dans ce cadre, il est fondamental d'étudier deux éléments, rouages clés du social depuis l'apparition de sociétés sédentaires et hiérarchisées au Néolithique, c'est-à-dire depuis à peu près dix mille ans : les institutions et les transformations du rapport à la parole. Ces transformations profondes heurtent l'équipement corporel, physique et signalétique dont nous disposions alors en tant qu'espèce, équipement résultant d'une construction progressive lors de l'émergence des hominidés et qui nous a façonnés pendant les milliers d'années préhistoriques, dans la matrice des sociétés de chasseurs-cueilleurs. L'évolution réalisée en moins de dix mille ans ? un temps court considéré à l'échelle paléontologique ? des relations sociales personnelles et ritualisées vers des relations désormais institutionnalisées et anonymes a durablement installé, au coeur même de l'organisation contemporaine, des violences devenues constitutives des sociétés hypermodernes. Ces violences ont notamment pour reflet les phénomènes de perversion des liens et la démesure (l'hubris), dont l'issue et la sortie sont examinées en fin d'ouvrage. J'examine les voies qu'empruntent certains de nos contemporains cherchant à innover au moyen de nombreux projets, et qui ont pour ambition de reconstruire les liens intersubjectifs, sans toutefois tomber dans le totalitarisme des idéologies ou dans l'escamotage du réel. Il s'agit, de toute évidence, du travail de sublimation, consubstantiel à celui de la culture, que Sigmund Freud appelait de ses voeux pour supporter le poids de l'existence.

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