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Dans un pays situé quelque part au nord d'un continent puissant, naît un enfant très sensible, surdoué, inquiet. Quand son père quitte la maison, n'ayant plus en tant que pêcheur le droit d'exercer son métier sur un océan surexploité, le jeune Varian perd pied. Quelque temps plus tard, sans plus aucune nouvelle il part à la recherche de ce père sacrifié, est embauché dans cet autre monde où le sol est sondé, retourné bouleversé, le sable violenté comme les êtres.
L’exploitation pétrolière des sables bitumeux d’Alberta au Canada, voilà un des éléments essentiels de cette histoire.
Exploitation de la planète et des hommes soumis aux toxicités de leur travail.
Une société où l’individu n’a plus de place identitaire.
On nage entre science-fiction et réalité qui finissent par se confondre.
Et dans ce décor anxiogène, il y a Varian.
Varian, né de parents âgés, qui grandit en se sentant différent des autres, qui est adulé par sa mère, qui a des capacités intellectuelles hors norme, mais qui demeure asocial.
Certainement est-il autiste asperger.
Varian qui, adulte, se retrouve dans un tribunal où l’on ne sait pas trop ce qui lui est reproché.
Activités écologiques, certes, mais est-ce tout ?
Qu’est-il arrivé à ces femmes à qui certains chapitres sont consacrés ?
C’est un texte d’une grande complexité, d’une grande noirceur, mais aussi d’une grande intelligence, comme sait les écrire Nancy Houston.
Elle ne choisit jamais la simplicité ni la mièvrerie, et c’est ce qui fait la force de ses écrits.
Celui-ci étant particulièrement sombre heureusement que les passages sur la vie de Varian avec ses parents, Ross et Béatrix, sont là pour apporter une part de légèreté, de lumière, de positivisme.
Parce que tout ce qui concerne la vie à Luniville est d’un pessimisme, d’une noirceur, d’un réalisme difficilement soutenables.
Ce livre me faisait envie depuis sa sortie et je doit avouer que quand je l'ai échangé dans la boite aux livre de ma région j'étais extrêmement pressé de pouvoir le découvrir.
Malgré les critiques diverses entre ceux qui adhèrent et ceux qui n'accrochent pas et bien pour ma plus grande déception, je fait partie de la deuxième catégorie.
Ce roman a été d'une difficulté de compréhension qui m'ont réduit a abandonné ce roman, chose que je déteste faire car je me dit qu'il y a toujours une histoire au bout.
De plus le texte sans ponctuation m'as beaucoup dérangé, lecture perturbante, sans intérêt, peut être a retenter plus tard.....
Impossible, 48h après avoir terminé ce livre, d'en sortir. Roman déroutant, dérangeant, déstabilisant, ce Club ne peut pas laisser le lecteur indifférent.
Dans un espace-temps flou, comme une autre version de notre monde, sous l'angle du roman d'anticipation, nous voila plongé dans une histoire envoutante. Non, pas tant l'histoire que son personnage en fait. Varian, jeune homme étrange, mal dans sa peau, brillant mais complètement asocial part à la recherche de son père disparu dans une ville terrifiante .
Au tour de ce thème de base, Nancy Huston va tisser des ramifications vers le passé (naissance, enfance et adolescence de Varian) et vers d'autres destins qui croiseront la route du jeune homme.
On retrouve ici, le style très particulier de Nancy Huston, mélange d'exigence, de dureté et de poésie (ce mélange dureté-poésie déjà présent il y a quelques années dans L'empreinte de l'ange). Mais au delà du style il y a également la forme du récit qui vient ajouter une tension dans l'écriture. Son personnage étant profondément marqué psychologiquement, l'écriture traduit cet état d'être.
Les chapitres sur l'enfance et l'adolescence de Varian, sont d'une acuité bouleversante qui provoque, entre les lignes, une souffrance chez le lecteur en empathie totale avec le personnage. On reste littéralement suspendu aux lignes du textes comme en asphyxie, dans l'attente de la ligne suivante.
Jouant sur la nuance, le non dit, le non livré, le roman laisse une grande part d'autonomie au lecteur qui doit chercher ses propres croyances et construire, en creux, les manques du récit (et ils sont nombreux, ces manques, ces zones d'ombres ou Nancy Huston ne s'aventure pas, laissant à son lecteur sa propre interprétation)
Allez, car il faut bien trouver un petit défaut à la perfection, la fin est abrupte et laisse quelques questions importantes sans réponses (ou alors c'est que je n'ai pas compris la fin ...)
Un vrai plaisir de retrouver Nancy Huston avec cet excellent roman, pour un public habitué à son écriture. Personnellement je ne le conseille pas pour une première approche de l'auteur qu'il vaut mieux aborder avec L'empreinte de l'ange ou Instruments des ténèbres
Toujours une magnifique écriture qui vous happe du début à la fin.
A Overnorth,Absolut fait la loi et Varian ,enfant-adulte hypersensible et surdoué est son infirmier.
Infirmier et plaie en même temps puisqu'à la recherche de son père,il tombe dans le machiavélisme de la productivité et se retrouve prisonnier du système .
On torture alors un esprit torturé...
Le caractère double quasi autiste de Varian confère au roman un abord difficile qui se fluidifie au fur et à mesure de la lecture .
Il s'agit là d'une presque fable métaphorique où l'humain représenté par Varian pourrait être l'humanité en quête de sens et de paternité ,où l'ambroisie ...exploitée par la société ne serait plus la boisson des Dieux mais celle de l'Enfer .
On reste attaché cependant au personnage de Varian et en tout premier lieu à la magnifique et tragique histoire d'amour des ses parents ....qui nous laisse un petit goùt de tristesse teintée de malchance quand on referme le livre .
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