80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
« Le jour finit par s'éveiller, définissant un horizon, d'abord incertain, puis de plus en plus franc, de plus en plus clair, plus bleu, de ce bleu du Midi qui raconte la mer, au fur et à mesure que la campagne faisait place aux villages qui à leur tour, faisaient place aux bourgades, qui elles-mêmes disparaissaient devant les agglomérations de plus en plus grandes, vivantes, bruyantes et agressives. Mais ce qui plaisait à Jérôme et certainement à Victor, c'étaient ces parfums d'iode qui emplissaient l'air et qu'ils connaissaient bien. On arrivait en vue de Marseille, la voix dans le haut-parleur, bien que nasillarde, avait cet accent du Midi que Jérôme avait gardé au-dedans de lui-même. Ici, c'était chez eux. Le train en mode omnibus s'était arrêté à la gare du Canet, leur quartier, les deux frères se regardèrent, la même idée venait de leur traverser l'esprit. »Eugène Jean-Michel Mangata s'est essayé tardivement à l'écriture, guidé par le désir de se décharger d'une mémoire devenue trop lourde. Il fut laissé à l'assistance publique. Comment faire la paix alors même qu'il n'était pas en guerre, mais juste un dommage collatéral dans un conflit dont l'enjeu était la vie ? Il lui fallut prendre le risque de venir en Martinique - terre de ses racines - pour apprendre à se connaître et à s'accepter tel qu'il est et non tel qu'on aurait voulu qu'il soit.
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