80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
" Quand ils déclarent leur amour, les Japonais ne se posent pas la main sur le coeur, mais sur l'estomac.
Ils sont persuadés que l'âme se trouve dans le ventre. C'est pourquoi ils se font hara-kiri : ils mettent leur âme en liberté. Ils se prouvent ainsi qu'ils sont des êtres métaphysiques, mais c'est un moyen bien douloureux. Les fils qui relient l'homme à sa patrie peuvent être très différents - une grande culture, un peuple puissant, une histoire glorieuse. Mais le fil le plus solide, c'est celui qui va de la patrie à l'âme.
C'est-à-dire au ventre. Ce ne sont déjà plus des fils, mais des câbles, des cordages de marine. Le peuple, la culture, l'histoire, on peut en discuter jusqu'à l'aube. Mais prenez le vobla (un gardon de la Caspienne) : y a-t-il là quelque chose qui prête à discussion ? Nos recettes ne sont pas tirées du Grand Larousse de la cuisine, bien sûr, mais elles ont un avantage indéniable : ce sont les nôtres.
Elles ont été élaborées par la sagesse collective des masses laborieuses, elles sont imprégnées de l'odeur (et des vapeurs avinées ?) de la mère patrie. Peut-on renier ces choses-là ? Il se trouvera pourtant toujours des végétariens et des athées pour affirmer que l'âme, ça n'existe pas. Mais il n'y a rien de sacré pour ces gens-là, et ce n'est même pas la peine d'en parler. "
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année