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Une séance de pose dans l'atelier d'un peintre est toujours un moment singulier. Pour l'artiste comme pour son modèle. C'est ce que va découvrir Odile, le jour où elle pose pour son père. Odile n'est plus une enfant, pourtant c'est la première fois que son père célèbre décide de faire son portrait. Peut-être est-ce aussi la première fois que le père et la fille se trouvent enfin face à face...
Tiraillée entre un père artiste tourmenté et une mère à la personnalité flamboyante, Odile a eu une enfance solitaire.
Confiée aux soins d'une gouvernante, d'un grand-père âgé ou d'un pensionnat, elle n'a jamais reçu de tendresse. Sa mère - Elena, Eda, Educhka - a négligé sa fille : elle était avant tout la muse de son mari et ne travaillait qu'à sa gloire... (à l'image du couple mythique formé par Gala et Paul Éluard).
Comment vivre dans l'ombre d'un grand artiste, s'affranchir de son aura, et trouver sa propre voie, c'est ce que nous raconte Sarah Manigne, qui nous invite à pénétrer avec elle dans le secret de l'atelier du peintre.
"Lorsque Jeanne compare Odile, sa façon de peindre à celle de danser et de vouloir faire qu'un avec la couleur" .
Sarah Manigne nous entraîne dans ce premier roman au coeur de la création artistique. Comment exister, dans l’ombre, puis aux côtés d’un artiste célèbre? Qu’est-ce qui nourrit l’acte de création? Comment juger le talent? Relation sujet-objet? Telles sont quelques unes des questions que pose l’auteur.
Le récit se fait par la voix d’Odile, fille de l’artiste, Louis Capelan. Elle ne nous relate pas simplement sa difficulté à exister, enfant puis adolescente, rendue totalement transparente face au couple fusionnel de ses parents. Il n’est pas non plus seulement question de la relation artiste-muse de ses parents. Sarah Manigne va au-delà et aborde le processus de construction humaine et de création artistique, à la fois d’Odile qui deviendra elle aussi artiste peintre, et de son père, chacun ayant emprunté deux chemins totalement différents. Odile utilisera de très grands formats là où son père peint des toiles de petite taille, des couleurs vives et beaucoup de matière là où son père peint en retenue. Pourquoi avoir choisi un style de peinture aussi éloigné de son père? Pour pouvoir enfin exister en tant qu’être humain et artiste, elle aussi, et malgré lui? Pour qu’il la remarque?
Un premier roman sensible et pudique, au style très dépouillé, poétique et évanescent, à l’image de la couverture. Vous l’aurez compris : c’est le processus de construction humaine et artistique qui m’a le plus touchée, et j’aurais d’ailleurs aimé qu’il soit davantage approfondi.
https://accrochelivres.wordpress.com/2018/10/15/latelier-sarah-manigne/
https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2018/10/latelier-de-sarah-manigne.html
Odile pose pour la première fois pour son père, un célèbre peintre. C'est l'occasion pour elle de se souvenir de son enfance auprès de ses parents.
Sa mère Educhka ne s'est jamais occupé d'elle, elle ne l'a jamais appelée par son prénom "Pour eux je n'existe pas", Odile a été élevée par une gouvernante et a vécu une enfance solitaire et triste. Educhka était la muse de son mari, ne doutant jamais de son talent elle a consacré toute son énergie à promouvoir son art. C'était une femme enfant qui aimait vivre entourée de courtisans et organisait des dîners flamboyants et des fêtes somptueuses mais c'était aussi une femme constamment habitée par la colère et la rage qui se montrait tyrannique avec son mari. Odile a eu bien du mal à se construire dans l'ombre de ce couple de parents. " Ce n'est pas moi, son enfant, qu'il peignait. C'était elle sa petite fille. Je suis, depuis ma naissance, plus âgée que ma propre mère."
Ce roman parle des angoisses de l'artiste, de la relation d'un père artiste avec sa fille qui ambitionne de peindre également et de la difficulté de se construire face à des parents maltraitants. L'écriture est délicate mais le tout est traité de façon trop superficielle pour m'émouvoir. Dommage car la plume est prometteuse...
Ce roman est sélectionné pour le Prix Stanislas du premier roman.
Premier roman de Sarah Manigne, "L'atelier" nous immerge ans une violence maternelle qui pour n'être pas physique n'en est pas moins cruellement destructrice.
Pour la première fois, Louis Capelan, peintre de renom et père d'Odile, la narratrice, accepte de peindre le portrait de sa fille. La séance de pose dans l'atelier paternel est pour la jeune femme l'occasion de se remémorer son enfance écrasée entre un père indifférent et une mère froide et méprisante. Devenue artiste à son tour, Odile concrétise par l'anorexie l'effacement imposé par sa mère. L'attention tardive de son père lui permettra-t-elle de solder les comptes de son enfance ou bien sera-t-elle un nouveau rendez-vous manqué ?
La thématique de l'enfance malheureuse et des traces psychologiques que laisse la maltraitance familiale, qu'elle soit physique, psychologique ou affective, est traitée, sans grande originalité, sous forme de retours en arrière. L'écriture est incisive mais je n'ai rien trouvé de surprenant ni de vibrant dans ce roman, lu sans déplaisir mais sans émotion.
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