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L'Asie Mineure et le culte des Romains de la fin de la république

Couverture du livre « L'Asie Mineure et le culte des Romains de la fin de la république » de Pierre Allegrini aux éditions Edilivre
  • Date de parution :
  • Editeur : Edilivre
  • EAN : 9782812152115
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Pierre Allegrini décrit le mécanisme favorisant l'adoration cultuelle des humains. En ce qui concerne le statut divin des Romains et des rois asiates, remarquons qu'aucun traité sur la monarchie hellénistique n'a été intégralement conservé. En l'absence de traités théoriques complets, c'est... Voir plus

Pierre Allegrini décrit le mécanisme favorisant l'adoration cultuelle des humains. En ce qui concerne le statut divin des Romains et des rois asiates, remarquons qu'aucun traité sur la monarchie hellénistique n'a été intégralement conservé. En l'absence de traités théoriques complets, c'est l'iconographie officielle, notamment dans la sculpture, la numismatique et la glyptique, ainsi que les décrets dont on a conservé la trace épigraphique, qui nous renseignent sur l'idéologie royale adoptée en grande partie par les Romains en Asie. Ainsi, l'auteur n'aborde que le statut des Romains en Asie et plus particulièrement, celui des grands généraux qui succédaient aux Séleucides et aux Attalides. Différentes sources d'inspiration influencèrent notamment l'adoration et le culte des Romains et l'utilisation du potentiel sacré d'Alexandre légitima leur pouvoir charismatique absolu. L'auteur insiste sur l'aspect religieux du phénomène car les auteurs modernes n'évoquent, en général, que son aspect politique et ils le considèrent surtout comme un moyen de gouvernement. Entre autres, l'impact de ce culte des humains en Asie est étudié et la mentalité religieuse des communautés de culture grecque qui divinisaient de simples mortels a été reconstruite. Effectivement, en Asie, placés au-dessus de l'humanité, des Imperatores et des Romains héritèrent du culte des souverains Séleucides et Attalides. Honorées comme des puissances supérieures, d'illustres personnes étaient vénérées car la culture romaine et les croyances orientales qui influençaient l'organisation sociale, admettaient la nature divine des gouvernants. Dans un chapitre d'anthropologie et de sociologie religieuse, l'auteur présente la conscience vive que les sociétés grecque et romaine avaient du sacré et démontre l'intégration du surnaturel dans la vie politique, celle des institutions et des cités. Les mythes et les légendes sont également intégrés dans une rhétorique historicisante visant à légitimer souverains et généraux, et à les associer aux épopées des dieux, et des héros, phénomène appelé le glissement du mythe à la réalité politique par l'auteur. La monnaie et la victoire sont des vecteurs importants parmi les instruments et les signes de la marche vers la divinisation.

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