L'antiquité gréco-romaine a longtemps été reléguée dans la monochromie et au XIXe siècle le paradigme classique d'une antiquité sans fards est maintenu malgré la découverte de la polychromie par les archéologues, les philologues allant jusqu'à conclure à la cécité des Grecs à certaines couleurs. Après bien des débats, la polychromie antique est aujourd'hui admise, et certaines reconstructions font l'hypothèse d'une polychromie très vive qui ne manque pas d'interpeller le visiteur, comme le démontre l'exposition « Les dieux colorés » qui a été présentée à Munich, puis dans différentes villes européennes. Les travaux que nous publions se proposent d'appréhender le chromatisme antique en embrassant les catégories, les gestes, les pratiques et les représentations qui, dans chaque culture, mettent en jeu les couleurs.
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