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Que peut-on dire, encore, sur les rapports entre Jacques Lacan et Claude Lévi-Strauss ? Beaucoup, si on libère la psychanalyse et l'anthropologie de la lecture dominante selon laquelle Lévi-Strauss aurait fourni à Lacan la boussole de la linguistique structuraliste pour orienter son retour à Freud.
Questionner cette vérité, ce lieu commun, c'est interroger ce « roman scientifique » comme un roman familial.
Ce prétendu dévoilement d'un refoulé n'est-il pas avant tout une manière de maintenir, contre vents et marées, ce leitmotiv d'une irréductible inscription de Lacan dans la filiation de Lévi-Strauss ? Cet ouvrage démontre que cette conception largement partagée ne consiste qu'à répéter la version officielle que Lévi-Strauss présente de l'origine de la théorie structuraliste. Il introduit au mouvement de l'enseignement lacanien, pour y repérer les références à la théorie lévi-straussienne, les concepts empruntés et leur redéfinition, grâce auxquels Lacan s'emploie à construire sa propre théorisation.
Conjointement, il interroge le silence et le manque de considération dont fait preuve l'anthropologue à l'endroit du psychanalyste. Il invite ainsi le lecteur mieux comprendre l'impossible rapprochement entre ces deux auteurs puis l'irrémédiable éloignement du psychanalyste. Reconnaître le ratage de la rencontre entre Lévi-Strauss et Lacan peut alors ouvrir, pour l'anthropologie et la psychanalyse, un nouvel horizon d'échanges dans lequel la notion de don s'avère prometteuse.
En s'engageant dans cette voie, la psychanalyse ne pourrait-elle pas contribuer au renouvellement actuel des sciences sociales et ainsi reprendre sa place légitime dans laquelle l'a inscrite l'invention freudienne ?
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