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La vie princière

Couverture du livre « La vie princière » de Marc Pautrel aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782072752612
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

«Puisque le Domaine est une propriété privée et qu'il ne passe ici qu'un ou deux véhicules par jour, nous marchons en plein milieu de la chaussée, la route nous appartient, on dirait qu'elle a été tracée pour nous seuls au milieu des vallons, percée à flanc de coteau puis parfaitement aplanie,... Voir plus

«Puisque le Domaine est une propriété privée et qu'il ne passe ici qu'un ou deux véhicules par jour, nous marchons en plein milieu de la chaussée, la route nous appartient, on dirait qu'elle a été tracée pour nous seuls au milieu des vallons, percée à flanc de coteau puis parfaitement aplanie, égalisée et goudronnée uniquement pour que toi et moi puissions y marcher tous les deux côte à côte le plus confortablement possible, et parler, parler sans cesse, expliquer, imaginer, se souvenir, inventer, interroger, démontrer, raconter, échanger nos idées, nos mots, nos vies.»

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Avis (5)

  • C'est mon libraire qui m'avait mis ce livre dans les mains (j'ai l'impression de parler d'une époque reculée où l'on entrait dans les librairies choisir des livres…. J'arrête, ça va me faire chialer…)
    Bref… Il m'avait prévenue : c'est une histoire d'amour mais il ne se passe rien. Pas de souci,...
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    C'est mon libraire qui m'avait mis ce livre dans les mains (j'ai l'impression de parler d'une époque reculée où l'on entrait dans les librairies choisir des livres…. J'arrête, ça va me faire chialer…)
    Bref… Il m'avait prévenue : c'est une histoire d'amour mais il ne se passe rien. Pas de souci, moi qui ai été élevée au biberon flaubertien, le « rien » dans les romans, ça me va parfaitement… à condition quand même que l'écriture soit là…
    Bon, alors, cette Vie princière ? 79 pages, c'est vite avalé. Le sujet : un écrivain participe à un séminaire où il est censé étudier, lire, assister à des conférences… le tout dans un cadre idyllique appelé « Le Domaine » (ça aide, les beaux paysages dans les histoires d'amour… et les longues soirées bien arrosées sur des balcons qui dominent la vallée aussi…) Un soir, notre écrivain rencontre une universitaire : belle, pas trop vieille ni trop jeune non plus… du genre (je n'ai pas dit « genre ») j'ai de l'expérience, un peu de vécu, avec un corps qui tient encore la route… Bref, tout pour plaire donc. En plus de ça, elle est italienne, dynamique, joyeuse, drôle, elle travaille sur « la figure du Christ chez les auteurs du XXe siècle » (elle fait ce qu'elle veut!), parle couramment un certain nombre de langues, elle est cultivée, spirituelle, à l'écoute et fascinée par cet auteur-narrateur ( en tout cas, c'est ce qu'il dit!)…
    Lui, à vrai dire, on ne sait pas trop à quoi il ressemble ni ce sur quoi il travaille. Pas contre, il est nul en langues et donc épaté par la belle Italienne. (Je peux le comprendre.)
    Donc, ils se rencontrent… Évidemment, il ne tombe pas amoureux d'elle immédiatement (j'en connais d'autres : « La première fois qu'Aurélien vit Bérénice etc, etc…), puis finalement, la trouve pas si mal (ah, le charme…) et, c'est parti, le sentiment amoureux s'empare littéralement de sa personne et… et… Là, il n'y a plus grand-chose à faire, comme vous le savez : on a des ailes, on n'a plus faim et l'absence de l'autre est une torture… CQFD…
    Sauf que… Y a un souci… Madame a déjà un compagnon… C'est embêtant… Certains s'en arrangent, pas d'autres, et l'on sent que notre narrateur s'en serait bien arrangé.
    Unité de temps (trois jours), de lieu (un coin de paradis dans un coin du Sud certainement - cf la végétation … qui n'a rien à voir avec celle que je vois de ma fenêtre), unité d'action (la voir, la revoir encore et encore)…
    Discussions, balades, dîners (eh les gars, on s'inscrit où???), rediscussions, rebalades, redîners (pas de courses ni de cuisine à faire, c'est soit servi en salle, soit livré dans la chambre…) Mais on s'inscrit oùùùùù ??? (J'aurais dû pousser jusqu'à la thèse… mais qui paye ces séminaires au fait ? L'Etat ? Ou chacun paye sa part ? Bon allez, je ne vais pas faire ma râleuse, ce serait complètement déplacé dans ce genre de chronique - mais bon, je suis sûre qu'il doit y avoir des abus dans ces rencontres universitaires…) Voilà le programme… Et l'histoire...
    L'écriture ? RAS. Calme plat. (J'aurais – peut-être - pu en faire autant - ben, fais-le alors, pauvre idiote, il en a vendu des bouquins lui, au moins, ça rapporte…)
    Alors quoi, il m'a dit des conneries mon libraire ???
    Ben non… Et vous savez pourquoi ? Parce que ce petit livre de rien du tout et cette histoire qui ne paye pas de mine, qui n'a l'air de rien, eh bien, elle me trotte dans la tête, des images me reviennent, souvent, très souvent même, des petites phrases très justes comme « Parler avec toi, être à côté de toi, me semble une expérience surhumaine, et pour ainsi dire divine. » Parce que oui, c'est exactement ça l'amour, un truc incontrôlable qui te change la vie, qui fait que tu ne te reconnais même pas toi-même, que tu te trouves con(ne) mais que t'y peux rien, que si l'autre est là, alors la vie est belle et que s'il est absent ou avec quelqu'un d'autre, alors ce que tu ressens, c'est à peu près ça (de l'ordre du traité de décomposition) : « je prends mon crâne inerte à deux mains…, je le repose sur mon cou, je l'enfonce, je le visse, j'ai une tête morte sur un corps de vivant, je dissimule mon état, je continue de sourire... » Exactement ça… Et je m'aperçois que les images de ces deux-là se baladant parmi les oliviers, discutant, riant dans une espèce de légèreté absolue, de fluidité, de bien-être complet, total, eh bien oui, Marc Pautrel l'a parfaitement exprimé. Pas de grandes phrases, pas de longs commentaires, juste quelques pages qui nous font sentir (c'est toujours le même mot qui me revient, alors je l'utilise encore une fois) ce sentiment inouï et forcément fugace de légèreté, de grâce et certainement de bonheur…
    Merci mon libraire...

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  • La vie princière Malgré de jolis passages une écriture un peu trop narrative à mon goût

    La vie princière Malgré de jolis passages une écriture un peu trop narrative à mon goût

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  • Lien : http://www.livresselitteraire.com/2018/03/la-vie-princiere-de-marc-pautrel.html


    Publié par L'ivresse littéraire mars 11, 2018
    LA VIE PRINCIÈRE DE MARC PAUTREL : FOUDROYANTE DÉCLARATION À UNE FEMME ÉPHÉMÈRE
    La vie princière
    Paru aux éditions Gallimard dans la collection...
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    Lien : http://www.livresselitteraire.com/2018/03/la-vie-princiere-de-marc-pautrel.html


    Publié par L'ivresse littéraire mars 11, 2018
    LA VIE PRINCIÈRE DE MARC PAUTREL : FOUDROYANTE DÉCLARATION À UNE FEMME ÉPHÉMÈRE
    La vie princière
    Paru aux éditions Gallimard dans la collection L'Infini
    80 pages

    Certains romans sont comme une bulle qui vous enveloppe, vous soulève de quelques centimètres du sol. La vie princière de Marc Pautrel est l’une de ces bulles. Ne vous fiez surtout pas au faible nombre de pages, il y a parfois bien plus de force dans 60 pages que dans 500.

    Il est écrivain, en résidence dans un domaine bordé d’oliviers et de cyprès. Un cadre idyllique où se rejoignent également, le temps d’une semaine, des chercheurs, médecins, scientifiques de tout bord et une certaine L. L une trentenaire, lumineuse, une italienne à la maîtrise quasi parfaite du français et à l’accent envoûtant. L, aux yeux bleus-gris qui étudie la figure du Christ chez les auteurs du XIXe.
    La rencontre a lieu lors d’un dîner auquel chaque résident est convié. Il tombe d’abord sur elle, puis en amour. Presque instantanément alors qu’il le dit il n'était d'abord pas attiré par elle. Mais le cœur et le corps s’embrasent.

    Il conte cette rencontre éphémère, ses sentiments aussi confus qu'évidents, dans une longue lettre foudroyante de beauté et de justesse qu’il lui adresse pour ne pas perdre la trace de son souvenir.
    Une rencontre ordinaire qui aurait pu déboucher sur une histoire extraordinaire mais les plus belles histoires sont parfois celles qui restent inassouvies.

    J'ai toujours un peu de mal à retranscrire l'amour, à parler d'amour tout court je pense. Certainement parce que pour moi rien ne vaut de le vivre ou de le lire mais le retranscrire c'est délicat, jamais assez juste, jamais à la hauteur de mon ressenti mais je vais tenter... ne serait-ce que pour essayer de vous convaincre de ne pas passer à côté de ce livre. Ma crainte en lisant les premiers mots était de découvrir un roman un peu niais ou une sorte de copie de la magnifique déclaration d'amour d'André Gorz à sa femme dans Lettre à D. Mais il n'en est rien. La vie princière n'appartient qu'à Marc Pautrel.

    C'est une rencontre tissée de fil d’or entre deux êtres qui se frôlent, qui se cherchent du regard. Une complicité évidente qui naît durant leurs échanges, sur la terrasse du Domaine pendant que la belle fume ses cigarettes, leurs discussions approfondies lors de leurs marches au milieu des Cyprès. Une rencontre comme nous en avons rarement dans notre vie. Éclatante. Une rencontre capable de vous faire perdre toute notion du temps, de la réalité, tant que l’autre ne prononce pas les deux mots déchirants « mon compagnon ».

    La vie princière est une magnifique déclaration d’amour à l’autre, mais à l’amour aussi. A ce qu’il est capable de saisir de mouvements, de grâce, de silences, d’évidences. De ces paroles prononcées sans qu’un mot ne sorte de la bouche de l’autre, ces paroles dictées par le regard. Ces réserves que l’on se force à avoir par respect pour l’autre alors que l’on crève d’envie de se laisser aller à une caresse, à un baiser. Marc Pautrel nous livre ici une lettre contemplative d’Elle. De ce qu’ils auraient pu être, peut-être, si bien sûr … Une lettre pour ne pas oublier son « ciao », son sourire, son parfum, sa voix, son absence. Presque d'une seule traite comme si cet homme avait peur de tout oublier avant le mot de la fin. Un ouvrage éminemment poétique sur l’impossibilité d’une possibilité que je vous recommande sans une once d'hésitation.

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  • J'ai lu ce livre comme une gourmandise.

    Quand celui qui aime raconte à l'aimée ses sentiments après qu'il l'ait quittée, cela donne chez Marc Pautrel une magnifique introspection, des souvenirs ravivés et encore palpables, et des regrets presque pardonnés. Avec une incroyable poésie,...
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    J'ai lu ce livre comme une gourmandise.

    Quand celui qui aime raconte à l'aimée ses sentiments après qu'il l'ait quittée, cela donne chez Marc Pautrel une magnifique introspection, des souvenirs ravivés et encore palpables, et des regrets presque pardonnés. Avec une incroyable poésie, l'écrivain manie une plume superbe pour donner vie à des émotions, des sensations et des frissons qu'il conjugue déjà au passé. Au fil de ces quelques pages, les sentiments éclosent pour donner vie à un amour pur, intense et somptueux. Marc Pautrel écrit superbement l'amour nous emmène avec lui dans un tourbillon d'effusions passionnelles.

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  • Il vous est arrivé de rencontrer quelqu’un et de vous dire que vous tombiez instantanément amoureux ? C’est ce qui arrive au narrateur, à l’auteur puisque ce court roman est une autofiction. Cette rencontre est si exceptionnelle qu’il n’a qu’une envie, écrire une lettre à la belle italienne...
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    Il vous est arrivé de rencontrer quelqu’un et de vous dire que vous tombiez instantanément amoureux ? C’est ce qui arrive au narrateur, à l’auteur puisque ce court roman est une autofiction. Cette rencontre est si exceptionnelle qu’il n’a qu’une envie, écrire une lettre à la belle italienne qui a empli d’instants magiques ces jours passées ensemble.
    Avec peu de mots, il écrit sa déclaration d’amour à celle qu’il rencontre au Domaine où il réside et où sont organisés des séminaires entre chercheurs. Elle fait des recherches pour sa thèse et cette singularité littéraire lui semble encore plus remarquable. Il parle à la deuxième personne, comme pour rappeler ce qu’ils ont vécu. Les regards, les corps qui s’effleurent, cette évidence que cette peau-là vous attire, puis sa voix, ses paroles, en résonance avec ce dont il rêve et à quoi il aspire.
    Il ne se passera rien d’exceptionnel, une communion de pensée, l’envie d’être ensemble, de marcher, boire un verre de vin, et pourtant tout est magique, comme un instant d’éternité suspendu dans leurs deux vies. L’auteur sublime ces instants de bonheur que procure l’état amoureux, comme pour nous démontrer qu’être amoureux est toujours un grand privilège.
    Chronique complète ici https://domiclire.wordpress.com/2018/02/23/la-vie-princiere-marc-pautrel/

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