Parus en 2013, ces romans ont tenu le haut du pavé et poursuivent leur succès dans ce format qui augure d'une longue vie !
Diana, la quarantaine, mariée à un professeur de philosophie et maman d'une petite Emma de 10 ans, est cette mère de famille américaine typique qui habite une belle maison, accompagne les sorties scolaires de sa fille, cuisine admirablement et enseigne le dessin. Pourtant le passé - et l'événement traumatisant qui en est au coeur - ne cesse de la hanter, par bouffées, et ces flashes sont autant de ruptures dans la narration du présent de Diana.Il existe dans ces pages à la beauté fantomatique bien plus qu'un portrait de femme pensant avoir dissimulé son cauchemar derrière une façade brillante. Marie-Laure Delorme, Le Journal du dimanche.Troubles, hantises, obsessions du corps, de la sexualité, de la mort rôdent sans cesse dans un univers idyllique que métaphores, style sensuel, sensations visuelles ou verbales teintent de malaise, font vibrer de frissons. Jean-Luc Doin, Le Monde.
Parus en 2013, ces romans ont tenu le haut du pavé et poursuivent leur succès dans ce format qui augure d'une longue vie !
Une nouvelle fois je reste abasourdie par la maîtrise de Laura Kasischke ! Elle éclate ici de manière flagrante tant du point de vue de la construction narrative que de l'écriture. Rien n'est laissé au hasard dans ce jeu de piste qui nous emporte dès les premières pages pour ne plus nous lâcher jusqu'à la fin... et au-delà. Cette maestria n'est pas un mécanisme qui tourne à vide mais se met au service de thématiques fortes, subtilement immergées dans une intrigue prenante qui permet de décaper la façade d'une famille parfaite.
Belle, intelligente, douée en cuisine et en arts, Diana est cette femme de quarante ans dont la vie pourrait servir de modèle : un mari séduisant, aimé et aimant, une petite fille adorable, une jolie maison avec une véranda et un atelier de dessin, dans une petite ville américaine typique. Mais ce cadre idyllique laisse apparaître des fissures qui ne cessent de s'approfondir : des oublis, un miroir omniprésent, des pâquerettes envahissantes, un chat mort qui réapparaît, des bracelets qui tintent... Autant de signes inquiétants qui obligent Diana (et le lecteur) à traverser les apparences.
Sur l'écran du présent de Diana se projette aussi le souvenir d'une amitié entre deux adolescentes, l'une blonde, l'autre brune, leurs rêves d'avenir, leurs manières différentes de s'approprier leur corps, leurs transgressions. Deux filles, les meilleures amies pour la vie, qui un jour d'avril se trouvent face à un choix impossible. Laquelle des deux a survécu ? A quel prix ? L'ultime chapitre apportera des réponses... vertigineuses.
L'utilisation signifiante (mais signifiante a-posteriori !) des temporalités, la description précise des scènes et du décor, les situations qui dérivent parfois jusqu'à l'absurde, tout cela installe un climat cauchemardesque en totale opposition avec le tableau initial. La narration est faite de mille détails qui sont autant d'indices pour la résolution de l'énigme mais aussi autant d'annotations ironiques sur le "way of life" idéal des Américains et encore autant de constats sur les rêves et les illusions des adolescentes. "Illusion", voilà me semble-t-il le maître-mot de ce roman. A l'intérieur de l'histoire, dans les procédés narratifs, mais aussi à l'extérieur, avec les interprétations successives du lecteur, l'auteure décline les motifs du regard et des trompe-l'œil jusqu'à une mise en abyme sidérante.
Ce n'est pas vraiment rendre hommage à ce roman passionnant que d'en faire un commentaire aussi bref et imprécis, mais en dire plus risquerait de divulguer trop d'éléments et de gâcher le jeu stimulant qu'instaure Laura Kasischke avec son lecteur. Et je ne voudrais surtout pas vous priver du plaisir de découvrir tout ce qui bouillonne dans la tête de Diana !
Bonjour , encore un roman de Laura Kasiscke que j'ai eu du regret à refermer . J'aimerais que ses histoires durent encore et encore ...Mais toutes les bonnes choses ont une fin .Une histoire à deux voix , d'un côté une maman qui aime la perfection de sa vie et de l'autre l'histoire de deux adolescentes qui font tout ensemble .quel est le lien? A vous de le découvrir . Je ne vous révélerai que ceci "Tac-à-tac-a-tac.
Tac.Tac.Tac.
"Qu'est ce que c'est que ça?"
Fan de l'écriture de Laura Kasischke, je ne peux être impartiale.
Ce roman, comme tous les autres lus jusqu'à présent de cette auteure, je l'ai énormément aimé. La tension monte crescendo, jusqu'à la chute finale, sublime.
Cela commence dans un lycée américain, un lycée tranquille d'une bourgade tranquille. Un lycéen se présente armé et commence à tirer, visant ses camarades, ses profs. Diana est avec sa meilleure amie dans les toilettes du lycée. Le tireur s'approche, entre... Et on se retrouve une vingtaine d'années plus tard. Diana est devenue mère et a fait sa vie. Seule une statut érigée en l'honneur des victimes rappelle le massacre qui a eu lieu dans le lycée. Mais avec Laura Kasischke, ce n'est jamais aussi simple que ça...
Je ne veux pas en dire davantage, lisez-le pour vous faire votre propre opinion.
Deux jeunes filles se trouvent ensemble, dans les toilettes du Lycée, lorsqu’elles entendent un tac-a-tac-a-tac intriguant. Le rire ne durera qu’un bref instant ; quand Michael Patrick entre avec son arme, en demandant laquelle des deux il doit tuer, le cauchemar devient réalité. L’une se dévoue ; le canon sur la tempe, la jeune fille visée flanchera : « tue-là, ne me tue pas ».
Qui est Diane McFee, la mère de famille de quarante ans dont on suivra dans les pages suivantes la vie quotidienne, le rituel du petit déjeuner, le trajet pour amener sa fille Emma à son école privée ? C’est la question que se pose le lecteur tout au long de la lecture de ce quotidien qui déraille : Diane voit des choses qui ne semblent pas exister, confond le passé et le présent, le réel et l’irréel, en se rappelant son passé d’adolescente, les bêtises et discussions des deux jeunes lycéennes avant l’instant qui fera tout basculer.
La tension est latente à chaque page, on ne comprend pas ce qui cloche, mais c’est sûr, la situation n’est pas normale, il y a un os. Le fantastique n’est pas loin, mais on s’interroge, on ne sait pas trop. La relation familiale est tendue de petits riens qui paraissent bizarres, Diane et Emma ne semblent pas toujours se comprendre, Diane et Paul semblent un couple conventionnel …
On se dit bien que le drame de l’adolescence est la raison de ces « hic » et « grrrr » qu’on entend dans cette mécanique familiale quotidienne mal huilée et dans le déroulé passé de la vie personnelle de Diane qui grince de plus en plus. Mais il faudra attendre la cinquième partie pour que la tension atteigne son point culminant, et qu’on comprenne en quelques mots ce mystère qui nous tenaille tout au fil des pages.
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Bonjour Dominique! Merci pour cet avis. Tac tac tac … A suivre...