Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Plus secrète que la mecque, plus difficile d'accès que lhassa, il existe au coeur de la jungle birmane une petite cité inconnue des hommes et qui règne pourtant sur eux par ses fabuleuses richesses depuis des siècles : c'est mogok, citadelle du rubis, la pierre précieuse la plus rare, la plus chère, la plus ensorcelante.
Mogok, perdue dans un dédale de collines sauvages par-delà mandalay. mogok autour de laquelle rôdent les tigres. la légende assure qu'aux temps immémoriaux un aigle géant, survolant le monde, trouva dans les environs de mogok une pierre énorme, qu'il prit d'abord pour un quartier de chair vive tant elle avait la couleur du sang le plus généreux, le plus pur. c'était une sorte de soleil empourpré. l'aigle emporta le premier rubis de l'univers vers la cime la plus aiguë de la vallée.
Ainsi naquit mogok...
De Kessel, j'avais lu Le Lion, il y a des années. J'avais dévoré ce roman. J'avais détesté la fin. Je n'avais plus touché un livre de Kessel. Juste au cas où. Quelqu'un capable de livrer Patricia aux affres du pensionnat de méritait pas mon attention, aussi infime et ponctuelle fût-elle !
C’est donc avec une appréhension mêlée de peur que j’empruntai un jour La Vallée des Rubis, sur la recommandation d’un bibliothécaire (et soyons honnête, parce que j’aimais le titre).
Je me suis laissée emporter dès la première page par l’écriture de Kessel : « je ne faisais rien avec délice ». Quoi de plus exact pour décrire un après-midi pluvieux, assis sur le canapé d’un studio parisien ?
Dans son style inimitable, épuré, quelque part entre le carnet de voyage et l’écriture journalistique, Kessel nous livre un joyau, son aventure à Mogok (Mogok… voyons… Mogok… en Haute Birmanie !), véritable état dans l’état d’où sont issus les rubis les plus purs, les plus chatoyants, les plus éclatants… Lors de sa traversée, c’est toute l’Inde que Kessel peint, c’est Jean Rosenthal, dont le nom est injustement tombé dans l’oubli. « Certains êtres possèdent, quoi qu’ils fassent, le pouvoir de désarmer. Mon ami Jean appartient à leur race. Il est impérieux, mais avec la gentillesse la plus exquise, surexcité, mais de la façon la plus ingénue, versatile, mais dans la sincérité la plus innocente, absurdement généreux, mais avec une pudeur extrême, et fou, mais avec toutes les vertus de la logique. Il n’entre pas : il charge. Il ne marche pas : il court. Il ne parle pas : il a la fièvre. Aucun de ses sentiments n’est banal, stable ou modéré. Il s’exalte, il s’enflamme, il brûle. » Vous avez déjà lu de plus belles descriptions, vous ?
Ici, c’est tout un univers méconnu, secret, fait de messages codés et d’espionnage discret : non, je ne parle pas de la Résistance, mais bien de la haute joaillerie !
J’ai beaucoup aimé découvrir ces contrées inconnues par les descriptions de Kessel, j’ai adoré rencontrer ces personnages tous aussi attachants et étonnants les uns que les autres.
Cette livre m’a réconciliée avec Kessel (et pourtant, je suis plutôt du genre à avoir la mémoire très longue) !
Pas le meilleur des Kessel.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Bird découvre que sa mère n'est autre que la poétesse dissidente Margaret Miu...
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement