Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
Le « dix tonnes » s'arrêta dans la pénombre d'une ruelle éclairée par une unique lanterne, aussi vieille que les murs lézardés des maisons alentour. Un halo de poussière en suspension tamisait la lumière. Le chauffeur descendit prestement du camion : c'était un homme entre deux âges, vêtu d'une combinaison bleue et coiffé d'une casquette bigeard. Il se tapota les fesses, jeta un coup d'oeil furtif devant et derrière : contourna le camion et vint à l'arrière. Il fit encore un tour d'horizon, puis engouffra la tête dans l'obscurité et l'on eut l'impression qu'il conversait avec son chargement.
Au bout d'un moment, il se retira, jeta de nouveau un coup d'oeil devant et derrière, fit le tour du camion et revint vers la bâche. Il la souleva à bout de bras et des ombres sautèrent sur la chaussée. Il y en avait dix. Le faisceau lumineux des phares d'une automobile les baigna d'une lumière crue : c'étaient des nègres, grands et secs qui, surpris, tentèrent de se cacher le visage, qui avec les mains, qui avec les manches des « grands boubous » dont ils étaient vêtus.
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