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La légende urbaine voudrait que Leonardo DiCaprio ait enchaîné trente-deux conquêtes - toutes de sublimes top models - mais sans tomber amoureux d'une seule. Faut-il en chercher les raisons dans les arcanes de la société de consommation et sa propension au narcissisme ? Dans les lois de la biologie ? Ou, tout bêtement, dans le fait que ce cher Leo ne soit pas encore tombé sur la bonne ? Et nous, dans tout ça, sommes-nous, comme lui, des complexés de l'engagement ? Liv Strömquist, que l'on ne présente plus, a choisi d'intituler sa nouvelle bande dessinée La rose la plus rouge s'épanouit, en référence et hommage à un vers de la poétesse américaine féministe Hilda Doolittle (H.D.) qui, dans sa vie comme dans ses écrits, prônait des amours libérées. Une nouvelle occasion pour elle de disséquer les comportements amoureux à l'ère du capitalisme tardif et de les interroger : comment maîtriser les élans du coeur ? Que faire en cas de chagrin d'amour ? Pourquoi les histoires d'amour finissent-elles mal, en général... ? Et pourquoi certaines personnes papillonnent-elles sans jamais se poser ? Avec sa pertinence et son humour habituels, l'auteure entrechoque les références attendues et d'autres qui le sont moins - entre Beyoncé, les Schtroumpfs, des acteurs de télé-réalité, Jésus ou encore des sociologues... - pour sonder les coulisses de la passion. Savez-vous que Socrate était un véritable Don Juan avant l'heure, ou bien ce qu'est devenu Thésée, une fois le fil amoureux d'Ariane rompu ? Ou, encore, connaissez-vous Lady Caroline Lamb, ici érigée en modèle, dont les coquetteries avec Lord Byron ont défrayé la chronique de l'époque ? Autant d'exemples qui permettent à Liv Strömquist de dévoiler une véritable anatomie de l'éros en quelques battements...
https://animallecteur.wordpress.com/2020/03/25/la-rose-la-plus-rouge-sepanouit-liv-stromquist/
Ce roman graphique ou plutôt essai socio-psychologique vulgarisé renferme un condensé de nos comportements amoureux et de nos interrogations sur le sujet.
Pour tenter de répondre à ces questions, Liv Strömquist s’appuie sur des propos scientifiques sérieux comme le philosophe allemand d’origine sud-coréenne Han Byung Chul, la sociologue franco-israélienne Eva Illouz ou encore Socrate ou Alcibiade. C’est donc un ouvrage très argumenté sur le fond tandis que la forme est beaucoup plus légère et amusante par ses dessins parfois grossiers, ses petites touches d’humour et d’ironie.
L’analyse poussée du sentiment amoureux que fait l’auteure est intéressante, intelligente et engagée. Elle y aborde notre narcissisme, nos désirs de faire des choix rationnels même en amour, notre détachement émotionnel pour éloigner notre peur de la souffrance dans nos relations amoureuses et notre besoin irrépressible d’autonomie et de liberté.
Je conseille ce livre à toutes les fleurs bleues, ceux qui ont du mal à tomber amoureux, ceux qui ont peur de l’amour et ceux qui sont amoureux de l’amour.
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