Ce livre pourrait s'appeler « Un secret ». C'est l'histoire (Paris, années 2000) d'une mère qui, un peu par hasard, appelle sa fille « Salomé ». Un prénom qui lui semble confusément familier. C'est l'histoire d'une petite fille qui fait toutes les nuits des cauchemars.
C'est l'histoire d'une autre fillette (Lituanie, 1943) qui n'a pas survécu à la guerre. C'est l'histoire du ghetto de Kovno, des juifs d'Europe de l'Est, c'est l'histoire d'une famille, celle de Colombe Schneck, entre drames et reconstruction.
Mais que s'est-il vraiment passé dans le ghetto de Kovno en 1943? A-t-on le droit d'écrire sur la Shoah quand on aime l'amour et les sandales dorées ? Pourquoi toute cette culpabilité ?
Un jour, Colombe a décidé qu'il lui fallait savoir, qu'il lui fallait comprendre. Patiente mais résolue, elle a commencé son enquête. Elle a interrogé son oncle (l'écrivain Pierre Pachet), elle a fouillé les vieux cartons, elle a rencontré dans le monde entier ses cousins, en Israël, à New-York, en Lituanie. Elle a trouvé des photos, elle a entendu parler de l' « aktion », et de l'ignoble « sélectionneur » du ghetto, celui qui mangeait son sandwich en envoyant les juifs à la mort. Et Salomé a eu sa « réparation », son tombeau de papier.
Journaliste et écrivian, son dernier roman, La Réparation, est paru aux éditions Grasset en Août 2012. Membre du jury du Prix Orange du Livre, Colombe Schneck nous livre ses motivations à y participer.
La narratrice part à la recherche de l'histoire de sa famille juive. Ils ont connu les camps de concentration et parmi ceux qui sont revenus, certains ont choisi la vie. Pourtant, ils sont revenus sans leurs enfants.
On a certes déjà beaucoup écrit sur le sujet mais l'écriture de Colombe Schneck ajoute un plus. Beaucoup d'émotion évidemment et un bel hommage à la vie.
Bien déçue par ce livre dont j'attendais une histoire forte et notamment par la forme donnée par l'auteur qui fait un peu à mon goût catalogue de secrets de famille autour de personnages plus ou moins lointains. La généalogie abordée est complexe et ramifiée, un arbre généalogique n'aurait pas été de trop selon moi car on se perd dans les branches de la famille et cela rapidement.
Inimaginable..incroyable et pourtant vrai..La Lituanie, un pays dans le nord..origine de très nombreux juifs orthodoxes, les Loubavitch..reconnaissables à leur chapeau noir: trouver les origines de sa mère la bas..avec tant de secrets plus épouvantables les uns que les autres, réussir à en faire un roman pour transmettre un petit bout de son histoire et de l'Histoire avec un grand H!! à sa fille Salomé..
Beau parcours, belle réussite, très émouvant et éprouvant.
la naissance de Salomé à permis à Colombe Schneck de rechercher l'histoire de sa famille juive originaire de Lituanie et de retracer la partie douloureuse de la mort de deux enfants dans les camps nazis et le traumatisme qui perdure sur les générations suivantes malgré le non dit. C'est une histoire de vie et de mort délicatement racontée.
Salomé, ce prénom est le point de départ du livre de Colombe Schneck. Ce prénom qu'elle donne à sa fille était celui de sa petite cousine morte en déportation à l'âge de 7 ans. Colombe Schneck enquête alors pour savoir ce qui est arrivé à une partie de sa famille. Du ghetto de Kovno en Lituanie, d'Israel, aux États -Unis, elle essaie alors de comprendre. Un beau livre qui n'a pas toutefois la puissance des Disparus de Daniel Mendelsohn.
L'ensemble du livre n'est pas celui qui m'a le plus touché sur la Shoah et ses conséquences. L'auteure est parfois dépassée par ses émotions ms l'importance de ce travail transparaît et l'importance d'évoquer l'indicible. Quel choix aurions nous fait ?..............
livre bouleversant qui m'a fait découvrir un autre pan de cette histoire des juifs en Lituanie
Très difficile d'être totalement objective sur un sujet aussi douloureux que la Shoah...
C.Schneck retrace, à l'aveugle, une partie du passé de sa famille qui a choisi de ne pas parler de cette tranche horrible de son histoire. Tout est en retenue dans ce roman, peut-être trop, en tout cas jusqu'aux dernières pages... Mais comment dire l'indicible, comment ne pas sentir que la vie est parfois - souvent- liée à l'imprévisible ?
) J'ai peur. J'ai tout le temps peur qu'il arrive quelque chose à mes enfants, je ne suis pas croyante mais tous les soirs je m'endors en priant, pitié qu'il ne leur arrive rien. S'il leur arrivait quelque chose, je mourrais. (p. 65-66)
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