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Lakshmi Baï est la jeune reine vénérée du royaume libre de Jhansi, au centre de l'Inde. Lorsque la " révolte des Cipayes " éclate, en 1857, c'est en guerrière impétueuse et redoutable qu'elle incarne la fierté de tout son peuple. Habillée en garçon, une épée dans chaque main, elle n'a peur de rien ni personne. Ses ennemis le savent : s'ils éliminent cette guerrière, c'est le peuple indien tout entier qui se soumettra.
Manikarnika, surnommée Chabili, fille de Moropan et Bhagirati sera reine ; l’astrologie en a ainsi décidé. Aussi, lorsque Tantia Dikshit, astrologue de grande renommée vient proposer une union entre Manikarnika et Gangadar Rao, Maharadja de Jhansi, la décision fut assez rapide. « Son Altesse Gangadar Rao n’est pas un petit raja ! s’indigna Tantia Dikshit. Les Anglais ont accordé à Ramchandra Rao le titre prestigieux de maharadja, ce qui veut dire « grand roi. »
Ils ont des caractères opposés. Lui, appelé à gouverner ne se rêve qu’en fille et son plus grand plaisir est de se déguiser en danseuse et de danser. Manikarnika, elle, ayant perdu sa mère à sa naissance, est élevée par son père et 3 jeunes garçons. Elle ne rêve que monter à cheval, tenir une épée, se battre ; ce qu’elle fit avec succès. Ainsi, l’astrologue bénit l’union d’un homme-fille et d’une fille-garçon manqué.
Pourquoi ce mariage ? simplement pour éviter que la province ne tombe aux mains des anglais qui font pression pour annexer tout territoire dépourvu d’un héritier légitime et non adopté. Le destin de Chabili est incroyable pour une femme née en Inde, surtout dans la caste des Brahmanes. A la mort de Gangadar, Chabili demande à de reconnaître l’enfant adopté comme futur roi de Jhansi en promesse de son attachement à la couronne britannique.
L’étau se resserre, les anglais s’approprie les biens des indiens, les humilie…. et la révolte gronde jusqu’à l’éclatement. Chabili tente de rester fidèle jusqu'à ce que cela devienne impossible. Elle prend la tête des cipayes et sera tuée au combat. Depuis, elle est considérée à l’égal des déesses et ses louanges toujours chantées.
Catherine Clément se fait chantre de Chabili et nous propose un livre à sa gloire. J’ai découvert cette partie de l’histoire indienne. La révolte des cipayes est le prélude, une cinquantaine d’année à de la guerre d’indépendance. « Le gouvernement de New Delhi déclara que l’insurrection de 1857 s’appellerait désormais officiellement la « première guerre pour l’indépendance de l’Inde. » »
C’est un livre fort bien documenté comme en témoigne les commentaires bibliographiques de l’auteure. On sent que Catherine Clément aime l’Inde et « la Jeanne d’Arc de l’Inde ». Elle a écrit un roman historique où l’on voit que les anglais deviennent de plus en plus gourmands, de plus en plus autoritaire et autocrates au mépris de la population indienne.
J’ai aimé suivre Chabili vers son destin de pages en pages, la voir progresser, la voir grandir.
Un très bon livre-piège : une fois la première page tournée, il vous faudra aller jusqu’au bout. Rassurez-vous : ce sera un réel plaisir et un vrai moment de lecture.
Une femme magnifique, entière, obstinée, intelligente, au destin flamboyant, qui aurait méritée mieux que le sort que lui a réservée Catherine CLÉMENT. Son récit est plat, sans consistance, il lui manque le souffle épique digne de son héroïne. J'ai lu sa vie, de son enfance jusqu'à sa guerre comme j'aurais lu le journal : des évènements intéressants racontant des combats au bout du monde mais qui ne me touchent pas. Au final, j'ai appris beaucoup de choses, sur l'Inde, sur la colonisation anglaise, sur la société indienne mais j'aurais fait de même si j'avais regardé un documentaire à la télévision. J'aurais aimé ressentir la chaleur, la moiteur de la mousson, j'aurais aimé m'attacher à la rani, la soutenir dans ses combats, pleurer ses morts, vibrer dans ses moments de bonheur, détesté ses ennemis. Au lieu de cela, j'ai emmagasiné des connaissances, c'est bien mais pas suffisant. Une petite déception donc pour un livre dont j'attendais beaucoup.
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