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«Dans ces pages qui parlent de l'Italie - dans celles sur Venise surtout, mélancoliques ou lancinantes -, Sartre, mieux que dans un journal intime, exprime son rapport à la beauté, au temps, à la mort et, finalement, la saveur de son existence; on y perçoit en filigrane les sources subjectives de sa recherche philosophique. Jamais, sauf peut-être dans La nausée, il ne s'est servi plus subtilement du pouvoir envoûtant des mots, qui permet le don.J'ai voulu quelque chose avec La reine Albemarle, et puis j'ai abandonné, disait-il. Ce quelque chose, n'était-ce pas avant tout que ses journées italiennes d'octobre 1951, telles qu'il les a déposées sur le papier, encore vivantes, ne se soient pas pour lui seul écoulées; que, recueillies par des lecteurs, elles fassent partie désormais de leur expérience, presque de leurs souvenirs?»Arlette Elkaïm-Sartre.
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