Cette étude engage une réflexion sur le mythe personnel de J.M.G Le Clézio qui se construit à partir des rapports qu'entretient l'autobiographie de l'auteur avec la généalogie de l'Autre. La rencontre avec l'Autre devient ainsi une aventure fondatrice pour l'écrivain qui revient à ses origines réelles et imaginaires afin d'échapper à un modèle européen qu'il conteste. Dans ce mouvement de projection sur l'Autre non occidental, nous étudions la relation conflictuelle qu'entretiennent l'écrivain et ses personnages avec leur milieu d'origine et examinons comment s'opposent deux modes de vies incompatibles. Nous arrivons ainsi à ce qui soutient comme une clé de voûte l'argumentation du texte leclézien : l'opposition entre le primitivisme et la modernité occidentale. Cette distinction qui marque la thématique de l'oeuvre trouve un écho dans le rapport du sujet avec l'Autre féminin. Notre propos sur ce point s'organise autour du thème du passage alchimique de l'autre côté. L'analyse des représentations de la femme dans l'ensemble de l'oeuvre nous permettra de mesurer l'importance de la figure féminine dans l'apaisement qui marque l'écriture des oeuvres de la deuxième période.
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