80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Face à une icône byzantine dans un musée de Moscou, Joan Van der Leck, mathématicien hollandais, prend conscience que l'individu remet en perspective inversée son existence passée au fur et à mesure qu'il avance en âge. C'est l'ultime tentative d'échapper à la perspective linéaire qui a conditionné notre regard sur le monde, leurre optique inventé à la Renaissance par des artistes florentins sous emprise politique et religieuse. Ce trompe-l'oeil a conduit la civilisation occidentale à vivre la condition humaine de manière unidirectionnelle, en indiquant la mort comme LE point de fuite unique à tous nos chemins de traverse.
Cette structuration hégémonique de la vision nous a enfermés durant des siècles dans la troisième dimension. Entre autres conséquences funestes, nos souvenirs sont répertoriés comme autant de petites scènes théâtrales dont les décors tracent des lignes convergentes vers un destin chimérique, et notre galerie mémorielle n'affiche de notre passé que des tableaux figés dans l'espace et le temps.
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