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Paul Bénévent, auteur nîmois à succès, ne se remet pas de la disparition de sa femme, survenue trois ans plus tôt. N'ayant plus rien écrit depuis, il s'apprête à en finir lorsque de soudaines inondations dévastent sa ville et déposent devant sa porte le corps sans vie d'Alexandre, un ami d'enfance.
Très vite, l'enquête révèle que la victime n'est pas morte noyée, mais assassinée. Paul devient le principal suspect. Dans sa quête pour s'innocenter, il découvre bientôt que son ami avait un mystérieux rendez-vous avec une inconnue. Alors que l'étau de la police se resserre, Paul décide de partir sur ses traces...
À la croisée du mystère romantique et du thriller, le style Calderon-de Moras vous emmènera loin, très loin, là où rien ne meurt.
Alors qu'un violent orage s'abat sur Nîmes, Paul, écrivain est inconsolable depuis la mort de sa femme, il songe au suicide.
Un appel de son voisin, lui annonçant que la pluie a inondé sa maison et qu'un cadavre se trouve dans son jardin, va le pousser à différer sa fin.
Arrivé chez lui , il constate qu'il connaît le cadavre, qui n'est autre que son ami d'enfance Alexandre. Selon le légiste, celui ci n'est pas mort noyé mais étranglé. S'ensuit une course contre la montre... Paul va tout faire pour rester libre pour prouver son innocence tout en gérant le passé qui refait surface.
En parallèle de l'histoire policière qui est menée de façon très finement subtile, il sera question de sentiments. On se prend d'affection pour cet écrivain à succès mais complètement perdu dans sa douleur. Chaque protagoniste avec sa propre histoire, ses propres démons peut apporter quelque chose de positif.
C'est un livre optimiste qui laisse la place au bien et à l'amour, élément important. Il montre aussi qu'il est plus facile d'exprimer sa colère, sa frustration, sa rancoeur, sa jalousie que l'affection, l'amour. Cela amène donc à se poser la question du quant à soi.
J'ai toujours été fascinée par l'écriture à 4 mains, ce processus qui permet de mêler deux intimités propres pour raconter une histoire commune. Ici la complicité fonctionne vraiment bien et ce roman, au premier abord étrange et déroutant, présente de multi-facettes toutes très réussies et devient très vite captivant.
Paul Bénévent est un homme brisé depuis la mort de sa femme. Il ne peut plus avancer dans la vie, professionnellement il n'a plus écrit une seule ligne, sentimentalement il est resté figé dans le passé... Quand le corps de son ami d'enfance Alexandre Maraval qu'il n'a pas vu depuis 25 ans est retrouvé devant chez lui, il se trouve entraîné dans une histoire incroyable. Suspecté de meurtre, il va enquêter en parallèle de la police pour comprendre et mettre à jour la vérité. Il va ainsi replonger dans ses souvenirs d'enfance, interroger le présent, voyager.
L'enquête pourrait paraître simple à première vue, mais très vite des faits troublants à la limite du fantastique surviennent : un cercueil inhumé emporté par les eaux, une femme mystérieux sosie d'un tableau de son enfance qui a beaucoup compté... Hasard, destin ?
Il y a du mystère - beaucoup de mystère autour des morts, autour des étoiles, autour du tableau- un brin d'ésotérisme, un rien de fantastique, de l'alchimie, de l'action, une enquête étonnante et aussi une véritable histoire d'amour d'un romantisme fou. Le mélange des genres est surprenant mais très bien articulé, pas de scène gore, pas de mièvrerie, tout est parfaitement dosé.
Outre l'enquête, j'ai aimé un tas de paramètres dans ce récit.
Tout d'abord les atmosphères créées souvent très visuelles : les premières pages à Nîmes lors des grandes inondations, le contexte est réaliste et grave, une ville sinistrée où l'on sent les tensions monter en même temps que l'eau..... plus loin dans le roman, à Prague lors d'une poursuite haletante quasi cinématographique, une véritable scène à la Hitchcock...mais aussi la poésie qui se dégage dans les scènes plus intimistes,
Ensuite les personnages très attachants : le père fantasque à l'imagination sans limite (quelle extraordinaire enfance !) ; le remarquable inspecteur de police Salinque d'une redoutable perspicacité et qui, sous ses dehors négligés, recèle des trésors de délicatesse ; Paul torturé, peu causant, mais tenace et d'une grande loyauté ...etc... Tous ses personnages sont au service de l'intrigue mais parlent aussi d'amitié, d'amour, de relations familiales...et sont tous pétris d'humanité.
Et pour finir, j'ai beaucoup aimé le mélange très réussi des références tantôt populaires comme celle d'une série télévisée à grande audience, tantôt plus érudites avec les grands théoriciens des siècles derniers, Victor Hugo, des citations en latin sans que jamais le récit ne s'enfonce dans le rébarbatif ni l'ennui.
Je me suis laissée portée par le récit, la plume sans fioritures mais sensible, vivante, graphique et parfois émouvante et c'est conquise, charmée que j'ai refermé la dernière page sur ses mots
"Merci [.....] de m'avoir fait comprendre que rien ne meurt, et que tout recommence, maintenant."
Un grand merci à Robert Laffont et La collection La Bête noire pour cette belle lecture !
https://chezbookinette.blogspot.com/2018/07/la-ou-rien-ne-meurt.html
Lorsque j'ai ouvert ce roman je m'attendais à tout et rien à la fois. Je savais qu'il s'agissait d'un thriller avec quelques touches d'histoire d'amour mais je n'avais pas d'à priori. Je ne lis pas souvent de romans écrit à quatre mains car la déception ou l'inégalité de l'écriture m'ont souvent fait reculer.
Cette fois l'intérêt pour moi est dans le thème du roman, le ciel, les étoiles, l'alchimie... Je ne suis pas du tout scientifique, mais ce roman a réussi à m'entraîner dans son sillage, je n'ai pas réussi à quitter l'histoire avant de l'avoir terminée. Je me suis demandée parfois s'il n'y avait pas une petite dose de surnaturel dans ce roman, les auteurs ont réussis avec brio leur pari, le lecteur veut connaître le fin mot de l'histoire.
Le style est précis, chaque mot est important, chaque élément se recoupe avec les autres à un moment donné... bref il s'git pour moi d'une pépite du genre. Ce n'est pas un thriller avec des meurtres, du sang et des horreurs, il y a bien un crime et une enquête mais tout est plutôt soft et permet au plus grand nombre de lire le roman.
Les personnages sont bien construits, leurs histoires sont parfois compliquées mais ils sont attachants, surtout Paul Bénévent notre "héros". J'ai eu un réel coup de cœur pour l'inspecteur Salinque, flic très pro au grand cœur.
Je ne peux pas trop en révéler sur l'histoire, non pas qu'elle soit compliquée mais je ne veux pas gâcher le plaisir des personnes qui liront le roman, ce qu'il faut absolument retenir c'est qu'il s'agit d'une histoire bien construite et accessible à tous qui vous fera passer un excellent moment de lecture et vous fera même oublier ce que vous avez dans le four !
Je ne peux que conseiller ce roman qui a été un vrai coup de cœur pour moi !
Vers l’infini et l’au-delà… Ce livre tout en nuance entraine le lecteur dans une histoire profondément humaine où le hasard a toute sa place…
La collection la bête noire promet très souvent des découvertes assez intéressantes et je dois dire qu’avec ce titre, cela se confirme. « Là où rien ne meurt » est unique de par son style, puisque deux genres, qui peuvent sembler opposer, arrivent à se côtoyer, mais surtout à fusionner pour le plus grand bonheur du lecteur !
Imaginez une intrigue policière, doublée de mystère, avec un zeste de fantastique le tout saupoudrée de romance … Vous Avez dit ROMANCE ! Oui, vous avez bien lu… Et j’ai aimé ! Non mais attention, ce n’est pas la romance gnangnan qui me hérisse les cheveux sur la tête ! Non c’est une romance douce, qui s’installe lentement mais qui est délivrée avec parcimonie. Pas de rentre dedans, pas de scènes de léchouilles qui n’en finissent plus…
Bref, la romance au service d’un très bon thriller et qui apporte une certaine fraîcheur à une intrigue qui aurait été plus classique sans cette petite touche.
Un homme ordinaire qui va vivre des choses belles et dont le passé a conditionné le présent. Nîmes qui vibre sous les inondations qui vont être le catalyseur de cette intrigue, point banale.
L’allégorie avec les intempéries, les inondations, avec ce passé douloureux est très bien construite et donne un rythme rapide à cette lecture à l’image des eaux qui ravagent tout sur leur passage. Un évènement peut-être d’une rare violence sur le futur et être destructeur…
Pour autant le récit, prend du temps à démarrer, lui permettant à l’intrigue de se construire et au lecteur de croiser les différents éléments pour enfin parvenir à s’accélérer, donnant un rythme dense et prendre le lecteur dans ses filets, puisqu’il ne pourra plus poser le livre.
Des allers retours entre passé et présent très bien construits, comme une toile d’araignée, dont on va peu à peu extraire les réponses. Une quête qui va osciller entre le besoin de comprendre et la recherche de la vérité, salvatrice, même si elle est douloureuse.
Une écriture à quatre mains qui tourne autour de l’éternité, de l’alchimie, de la magie… Qui semble frôler le fantastique, mais dont les auteurs brouillent les pistes pour le plus grand plaisir du lecteur, embarqué dans une intrigue digne d’un scénario. Le tout est très visuel, sans que les descriptions ne soient noyées dans le trop, même si parfois, un goût de trop peu nous effleure.
Pourquoi trop peu, me direz-vous ? Mais parce que c’est tellement bon à lire, qu’on aimerait continuer, qu’on aimerait que les auteurs racontent plus longuement. Il y a un côté poétique à cette histoire, qui tout en étant un thriller de très bonne facture, ne verse aucune goutte de sang…
Et même si je suis fana de gore et de choses bizarres, mettre en off mes neurones et me laisser porter par un récit magnifique, s’avère reposant tout en étant jouissif.
Un petit bijou, une pépite dont les auteurs sont les tailleurs de talent !
Je remercie la collection La Bête Noire et NetGalley pour cette très belle lecture.
Note des auteurs :
« Michel de Moras, le papa de l’un des auteurs, Hervé de Moras, est décédé le 18 décembre 2001. Son cercueil a été emporté 8 mois plus tard dans les inondations qui ont frappé la région nîmoise. Peu de temps avant, un astronome japonais pensait avoir repéré dans le ciel une trace de la comète Biela 3D, disparue depuis presque 150 ans. Ces histoires vraies nous ont inspiré ce roman. Tout le reste n’est que pure fiction. »
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