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Elle regarde le film de Charles Laugthon, La nuit du chasseur, avec dans une main un livre de Marguerite Duras, dans l'autre un souvenir de Raimu, dans l'autre l'araignée de Louise Bourgeois. Cela fait trois mains et non deux, c'est donc impossible. Ou alors c'est qu'elle jongle ? C'est qu'elle jongle.
Or ce film, recomposé par ses soins pour en révéler le spectre, c'est un multivers en soi. Un multivers pour elle. Tout part et tout revient à cette scène féministe emblématique : le personnage de Rachel Cooper, armé d'un fusil, reprenant le refrain de la chanson du chasseur, leaning, leaning, qui résonne à nos oreilles depuis plus de soixante ans. Ce moment, cette nuit, cette chanson, non seulement nous parlent mais parlent de nous. Et posent question. Lorsqu'ils chantent à l'unisson, le tueur et la protectrice, qu'est-ce que ça dit ?
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