Olga Orozco s'est elle-même présentée dans un de ses poèmes: «Ceux qui me connaissent le mieux m'évoquent semblable à une bougie à peine entrevue derrière une fenêtre/ ou aux apparitions qui surgissent du fond d'un étang dans leur cercueil d'herbes.» Et, c'est vrai, ses vers oscillent comme la flamme d'une bougie dont la cire serait l'au-delà, la mort et ses mystères, mais comme les imaginent les enfants et les âmes simples, avec leurs ombres et leurs fantômes, sources de peurs et de superstitions. Des vers, ou plutôt des versets, qui rappellent ceux des livres sacrés, l'expression biblique par exemple, et aussi les longs rythmes harmonieux chers à Claudel et à Saint-John Perse.
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