80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Centre Hospitalier Psychiatrique - Mr Schmid - secret 331 "J'ai mangé ma femme. Jour après jour, pincée après pincée. L'idée m'est venue après avoir déposé l'urne sur le vaisselier. Je l'ai regardée en remuant ma soupe aux haricots aussi bouillante que fade. Et là, il m'a semblé l'entendre m'engueuler comme chaque soir quand je rentrais de la menuiserie « Espèce de cochon, t'aurais pu t'épousseter avant d'entrer, regarde-moi ça, tu me mets des copeaux et de la poussière partout ». Chaque soir, pendant trente-cinq ans, au lieu de me dire bonsoir quand je rentrais, j'avais le droit à la « gromelsoupe » : « ta poussière, tes copeaux, ta sciure ! » J'ai pas trop réfléchi, ça m'est venu comme ça. J'ai pris une pincée dans l'urne et je l'ai saupoudrée dans la soupe. C'est devenu une habitude. Tous les soirs, pendant des mois, dans le potage ou la salade, dans l'omelette ou sur les pâtes. Jusqu'à la dernière pincée, l'année dernière un peu avant l'été. L'urne, je l'ai remplie d'eau et j'y ai mis les hortensias et les immortelles de mon jardin. Du coup, je ne l'entends plus gueuler, même que des fois quand je regarde le bouquet de fleurs séchées, je l'imagine me murmurer des mots d'amour, pareils à ceux qu'elle me disait quand elle était jeune fille."
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