"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", nous explique Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
A la fin du Moyen Age, dans un univers encore dominé par les représentations théocentriques, apparaissent ça et là les signes d'une attention nouvelle portée à la « dignité de l'homme ». Nul domaine n'est plus révélateur de ce changement que celui de l'art. L'oeuvre se détourne peu à peu du sacré pour s'attacher à représenter l'ici-bas dans ce qu'il a de plus singulier : le quotidien, la vie des sentiments, l'« humain trop humain ». Ce qui, a posteriori, apparaît comme une véritable révolution, se produit très progressivement en peinture (les portraits de Van Eyck), en musique (les opéras de Monteverdi) et en littérature (les Essais de Montaigne et le Robinson de Defoe). Désormais, la représentation de ce qu'il y a de plus individuel en l'homme prime sur la transmission du message religieux.
C'est à raconter et à comprendre cette invention esthétique de l'individu que cet ouvrage est consacré. La suivre dans les différents domaines artistiques et dans les premiers pas de l'art moderne offre une clé d'analyse particulièrement précieuse non seulement pour rendre intelligible le destin contemporain de la création, mais aussi pour approfondir la compréhension de nos sociétés, qui ont fait de l'individu, pour le meilleur et pour le pire, leur principe fondateur et leur valeur cardinale.
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