"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Léon Tolstoî, un auteur classique russe, est connu, de ma part, pour ses romans célèbres, des pavés, que ce soit "guerre et paix", que j'avais lu et apprécié et lu pendant un été ou "Anna Karénine", que j'ai depuis trop longtemps sur mes étagères et qui était un cadeau offert pendant un voyage en Russie, et nous pouvons hésiter à "attaquer" ses pavés.
J'ai profité donc d'une lecture commune pour lire une nouvelle "la mort d'Ilan Ilitch". Malgré ce titre et un sujet difficile, j'ai apprécié cette lecture.
Dés le titre, nous savons que le sujet va être sombre. Nous n'allons pas lire une enquête policière, pas d'enquête sur la mort de cet individu.
Léon Tolstoï va nous parler d'une mort naturelle, des suites d'une maladie, dont on ne sait pas d'ailleurs quelle est cette maladie.
Les collègues d'Ivan Ilitch vont venir se recueillir et saluer l'épouse de leur collègue. Il était magistrat et sa mort va être le prétexte pour se souvenir de lui. Son enfance, ses études, sa carrière, sa vie maritale et familiale, du point de vue des autres mais aussi, et là le texte devient très sensible de son point de vue à lui. Et les derniers jours de sa vie. Une introspection de cet homme, un retour sur sa vie, son enfance, sa carrière (comment devient on magistrat, des satisfactions de carrières mais aussi des frustrations), sa vie personnelle (son mariage, ses relations avec sa femme, ses enfants..), domestique (des pages "amusantes" sur sa façon d'aménager le futur appartement marital), sa vie sociale (ses soirées où il va jouer aux cartes avec des collègues amis).
Puis les derniers jours, les visites médicales (des médecins, dignes des pièces de Molière, que ce soit le médecin de famille ou une sommité. Pas de réel diagnostic et de solutions face à son mal). Et surtout sa solitude face à la maladie, seul dans son lit ou sur le divan de sa chambre.
De belles pages sur le soutien apporté par un "serviteur" qui le soulage, en lui permettant de surélever ses jambes et les placer simplement sur ses genoux. Son regard sur sa famille et sur la vie qui continue, malgré tout, malgré son "absence", sa femme le veille un peu, sa fille s'intéresse plus à ses futures fiançailles et toutes deux sont "excitées" par leur sortie au théâtre et de voir Sarah Bernard sur scène. Son jeune fils, nommé le lycéen, semble plus affecté par l'état de son père, sensible à sa souffrance.
Un court texte mais qui nous touche car il va en peu de pages à l'essentiel et à l'universel, Léon Tolstoï décrit la société bourgeoise de cette époque mais il parle intimement de l'introspection de cet hommes, face à sa vie, à sa maladie, à ses souffrances, à l'approche de la fin.
Je vais sûrement lire d'autres textes de Tolstoï, que ce soient des nouvelles mais aussi découvrir Anna Karénine.
Un très beau texte et encore merci à mes copinautes d'avoir fait cette lecture commune et à nos échanges de fin de lecture.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !