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La mémoire de l'oubli

Couverture du livre « La mémoire de l'oubli » de Martin Long aux éditions In Octavo
  • Date de parution :
  • Editeur : In Octavo
  • EAN : 9782377590360
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Pendant que le garçon frappait aux portes, Haifeng examinait le cadavre. Même si le visage était gonflé, il reconnut sans peine l'assistant de la fouille archéologique, Hu Chang. Il l'avait vu sous la pluie avec un appareil photo numérique autour du cou ; le seul à avoir photographié la Femme de... Voir plus

Pendant que le garçon frappait aux portes, Haifeng examinait le cadavre. Même si le visage était gonflé, il reconnut sans peine l'assistant de la fouille archéologique, Hu Chang. Il l'avait vu sous la pluie avec un appareil photo numérique autour du cou ; le seul à avoir photographié la Femme de la tourbière.
La tête du cadavre avait le même front haut, le nez tordu et de fines lèvres pincées, avec les mêmes touffes irrégulières de cheveux mal coupés. Un oeil était fermé et l'autre encore ouvert comme s'il partageait une dernière plaisanterie grotesque.

Chine contemporaine La découverte d'un corps momifié dans un champ bouleverse la vie de l'inspecteur principal Tian Haifeng.
Cette « femme de la tourbière » le fascine, le trouble, l'émeut. Il n'aura de cesse de résoudre l'énigme de sa présence et de sa disparition suspecte. Cette quête le mènera jusqu'au lointain territoire Ouïghour. Il y sera confronté au côté sombre d'un pays où personne ne doit jamais perdre la face y compris les instances dirigeantes.
« Si nous mentons à propos de l'histoire nous contrôlons le présent », se justifient les hauts dignitaires. La fin justifiant les moyens (établir la suprématie Han), ils n'hésitent pas à humilier, terroriser et même tuer les Ouïghours.
La ténacité de Tian Haifeng lui permettra, au péril de sa carrière et de sa vie, de découvrir une vérité extraordinairement dérangeante.
Ce roman, au dénouement magnifique, est comme les précédents livres de Martin Long l'opportunité magique d'un voyage mouvementé en Chine mais ô combien attachant. Avec la rencontre de belles personnes sensibles, généreuses et courageuses qui n'acceptent pas que la vérité soit bafouée.

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Avis (1)

  • Oh ! Mais qu’il est bon ce petit livre rouge-là, et comme j’ai eu la main heureuse lors de la dernière Masse Critique mauvais genre de Babélio qui me l’a attribué ! Je ne connaissais pas Martin Long, auteur franco-britannique sévissant visiblement depuis une quinzaine d’années dans différents...
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    Oh ! Mais qu’il est bon ce petit livre rouge-là, et comme j’ai eu la main heureuse lors de la dernière Masse Critique mauvais genre de Babélio qui me l’a attribué ! Je ne connaissais pas Martin Long, auteur franco-britannique sévissant visiblement depuis une quinzaine d’années dans différents genres d’écritures, dont des romans policiers ancrés en Chine, « un pays qui, à la fois,[le] fascine, [l]’inspire et [le] chagrine » comme on le comprendra en s’attachant aux pas de son personnage récurrent, l’inspecteur Tian Haifeng. Dans cet opus au titre nébuleux à la James Bond, « La mémoire de l’oubli » (diantre !), il nous invite à découvrir à ses côtés un pays en grand écart permanent entre deux rythmes, deux mondes, deux vérités, à la fois nourri et étranglé par son histoire, un pays où l’immensité des paysages n’a d’égal que la multitude de ses habitants, un pays où il est de bon ton de ne pas voir une tête dépasser, surtout si elle ne ressemble pas à toutes les autres, surtout si elle ne raconte pas la même histoire, celle de la gloire d’une nation sans faille qui jamais ne perd la face.
    Au fil de l’enquête que mène Tian Haifeng pour en savoir plus sur une morte d’un autre temps à la troublante beauté, on découvre tout un mode de communication aux règles strictes et muettes, un art de vivre et de se taire, de se souvenir mais d’accepter, de rire de soi pour mieux rester digne. N’étant absolument pas une grande connaisseuse de cet état surdimensionné à l’Histoire foisonnante et à la culture complexe, il m’a semblé, grâce à ce roman et à la sensibilité affutée dont Martin Long fait preuve à son égard, me familiariser un peu avec une actualité qui persistait à m’échapper jusque-là : j’en sais désormais un peu plus sur cette mystérieuse « minorité Ouïghour » . Si le style est loin d’en être inoubliable, entravé sans doute par une traduction parfois hasardeuse, le récit est bâti avec rigueur et cohérence, s’articulant en deux parties autour d’un symbolique voyage en train. L’ambiance, en revanche, le climat de tension, la course d’un bord à l’autre de ce pays aux paysages contrastés et aux règles étranges resteront suffisamment dans ma mémoire pour susciter l’envie d’y retrouver très vite l’attachant inspecteur Tian Haifeng.

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