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Une maison familiale en bord de mer. Le récit suit ses habitants, à trois périodes différentes (de nos jours, en 1968 et en 1960). Des liens forts et sensibles existent entre eux, traces laissées par les uns s'imprimant dans les vies des autres.
Julie, une trentenaire parisienne, revient avec sa cousine Coline dans la maison de famille, en Loire-Atlantique. Elle a perdu son compagnon quelques mois auparavant. Elle est enceinte de sept mois et demi. Julie et Coline attendent le reste de la famille. Tout le monde se réunit dans la maison de la plage parce que l'oncle Albert souhaite la vendre pour récupérer sa part. Du récit, se dégage une atmosphère de vacances avec ses grandes tablées familiales, ponctuées de blagues, de discussions teintées de nostalgie puisque tous croient passer leur dernier été à la maison de la plage. Julie a une relation assez particulière avec cette maison. Sa chambre est repeinte en jaune, à l'exception d'un petit carré caché derrière un miroir, où l'ancien papier peint des années 60 a été conservé. Elle se souvient que sa grand-mère, Lucette, aujourd'hui décédée, lui avait fait promettre, si elle voulait un jour repeindre la chambre ; de ne surtout jamais toucher à ce petit carré derrière le miroir. Cette promesse est la clé de ce récit familial et intimiste...
Oui j’ai quelque chose à te dire Juju. Un secret ? Peut-être… Il y a un lien si fort entre toi et moi, entre ta famille et moi. Des années à partager l’été, les vacances, les repas autour du barbecue, les siestes dans le hamac, les moments d’allégresse comme les instants de tristesse…comme aujourd’hui, à ton retour entre mes murs après le décès de ton mari.
Te voir ici, le ventre rond, me remplit de bonheur.. Pourtant j’en ai vu… Avant toi et les tiens, il y en a eu d’autres… Un couple et une petite fille… Elle a laissé sa trace ici, sur les murs jaune-montgolfière de la chambre qui est aussi la tienne. Une trace illisible mais lourde d’un secret…
Lecteur viens suivre mes aventures de 1959 à 2018, peut-être comprendras-tu pourquoi Julie ne veut pas me perdre… Et pourquoi je ne suis pas tout à fait une maison comme les autres.
Au final, un beau et tendre roman graphique, délicatement dessiné par Victor L. Pinel sur un scénario poignant et ciselé de Séverine Vial. Impossible de ne pas succomber…
Une maison pleine de souvenirs de sable et de rires et peut-être le dernier été. L'oncle veut vendre parce qu'il a besoin d'argent et chacun arrive pour y faire son dernier pèlerinage. Une maison qui cache des histoires d'amour et de larmes. Une bien jolie BD tendre et touchante.
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