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Yukiho et Ryoji ont deux points communs : ils fréquentent la même école et la mère de Yukiho est la dernière personne à avoir vu le père de Ryoji avant qu'il soit assassiné. Les années passent et l'affaire est classée sans suite. Yukiho semble s'épanouir dans une éblouissante ascension sociale. Ryoji, lui, vit en marge de la société. Quels liens mystérieux entretiennent-ils ? Un polar du maître japonais incroyablement riche et subtil.
Je conseille ce livre à toutes celles et ceux qui partagent comme moi un goût prononcé pour le Japon. L'auteur a beaucoup de talent pour nous emmener jusqu'au bout de cette fresque machiavélique qui se déroule sur une période de vingt ans et dont les ressorts ne nous sont dévoilés que dans les ultimes pages de cette oeuvre talentueuse. Les longueurs et les redondances ne doivent pas décourager le lecteur ou la lectrice.
A Osaka, dans les années 70, des enfants découvrent le corps sans vie d'un homme dans l'immeuble abandonné qui leur sert de terrain de jeux. Il s'agit d'un prêteur sur gages. Assassiné et délesté du million de yens qu'il avait sur lui ce jour-là, il laisse derrière lui une veuve et un enfant de 10 ans, Ryoji. Crime crapuleux ou vengeance liée à ses affaires, la police piétine jusqu'à ce que l'enquête la mène vers une veuve désargentée qui élève seule sa fille Yukiho, camarade d'école de Ryoji. Elle est la dernière à avoir vu le mort et les soupçons de la police se tournent naturellement vers elle. Mais son petit ami et éventuel complice décède dans un accident de la circulation et elle-même meurt asphyxiée par le gaz dans sa maisonnette délabrée. Yukiho est recueillie par une riche tante, le temps passe et l'enquête s'éteint.
Pourtant, Sasagaki, le policier des débuts n'a jamais baissé les bras. Vingt ans après, il rouvre ce dossier qui n'a jamais cessé de le hanter et décide de trouver le meurtrier de l'usurier avant de prendre sa retraite. Il interroge à nouveau les témoins de l'époque et se rend à Tokyo où vit Yukiho. Elle est devenue une très belle femme, mariée deux fois, et connaît un certain succès dans les affaires. Mais derrière cette vie parfaite, Saga découvre des crimes, des agressions, des chantages, des zones d'ombre et des mystères. Et si Yukiho affiche sa réussite, Ryoji est plus discret. Insaisissable, il semble vivre de petites combines, dans l'illégalité, en marge de la société. En s'approchant d'eux, Sasagaki ouvre la boîte de Pandore...
Un polar époustouflant qui tient du roman noir mais aussi de la fresque sociale. Autour des deux personnages dangereux et mystérieux que sont Ryoji et Yukiho, c'est en effet toute l'évolution de la société japonaise depuis les années 70 que nous décrit le brillant Keigo Higashino. On peut voir l'arrivée des nouvelles technologies, l'apparition des cartes de crédit, le boum des jeux vidéo et les premiers piratages qui en découlent. Mais aussi l'émancipation de la femme qui tend à sortir du rôle d'épouse et de mère pour chercher à faire une carrière.
C'est un roman qui se dévore malgré ses presque 750 pages. Cela tient à son ambiance délétère, inquiétante, à ses deux personnages, lui, sombre, fuyant, elle, angélique, trop parfaite, à la façon qu'a Higashino de nous installer dans son histoire, en semant des indices, en livrant quelques pièces du vaste puzzle qu'il a conçu, en nous trompant, nous manipulant, pour finir en apothéose par une révélation aussi bouleversante qu'inattendue. Il faut lire Higashino, un maître du polar japonais.
L’action se déroule sur deux décennies depuis le meurtre initiale jusqu’au dénouement de l’histoire.
Nous suivons ainsi les personnages principaux, même si certains jouent à cache-cache. Un, en particulier, qui trempe dans des affaires louches de copies de jeux vidéos (le premier Mario Bross) puis de piratage informatique.
L’enquêteur Sasagaki ne lâche pas l’affaire, même en retraite. Grâce à lui, nous découvrirons le fin mot de l’histoire.
Et puis il y a la mystérieuse et envoûtante Yukiho, d’abord petite fille puis femme d’affaire accomplie. Toutefois, autour d’elle, il arrive de drôles de choses à ses rivales.
Pas de sang, pas de violence, mais une bien sombre histoire de moeurs.
Monsieur Higashino, merci beaucoup pour vos histoires. Depuis Un café maison, je ne me lasse pas de vos polars.
L’image que je retiendrai :
Celle du Tunnel du temps par lequel les enfants sont passés pour découvrir le premier mort sur leur air de jeux.
http://alexmotamots.fr/la-lumiere-de-la-nuit-higashino-keigo/
"Lumière de la nuit" est le premier thriller de Keigo Higashino que je lis et je dois dire que ça a été une superbe découverte.
Yukiho et Ryoj ont deux points communs : ils fréquentent la même école et la mère de Yukiho est la dernière personne à avoir vu le père de Ryoji avant qu’il soit assassiné. Après une enquête infructueuse, l’affaire est classée sans suite. Les années passent. Yukiho devient lycéenne, puis étudiante ; elle se marie, divorce, se remarie, dans une éblouissante ascension sociale. Ryoji, lui, vit en marge de la société, s’enrichit dans des combines douteuses, et se débarrasse des obstacles qu’il rencontre sur sa route par tous les moyens possibles. Quels liens mystérieux entretiennent-ils ?
A partir du moment où j'ai ouvert ce pavé, je n'ai plus réussi à la lâcher. Les multiples personnages sont attachants et complexes. L'intrigue est passionnante, avec de multiples rebondissements et une chute sans pitié. Ce polar permet aussi de découvrir la culture japonaise et l'évolution de la société sur plusieurs années.
Je recommande vivement cet auteur!
Une œuvre de dentellière, une intrigue tissée patiemment comme sait le faire cet auteur qui jusqu'à présent ne m'a jamais déçue.
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