1860 dans le Missouri, Simon Green 15 ans, va entreprendre la traversée de l'Amérique avec un drôle d'équipage ...
Missouri, été 1860. Après avoir quadruplé son CE1 à 15 ans, Simon diplômé d'office par Miss Rogers se voit refuser l'entrée en CE2 et doit gentiment déployer ses ailes. Aussi, le soir même de cette mauvaise nouvelle, lorsqu'il apprend que les dindes sur pattes valent 20 fois plus à Denver que chez lui, il décide d'acquérir 1000 têtes pour les convoyer sur 1000 kilomètres et prouver ainsi qu'il a le sens des affaires. Il recrute pour l'escorter une équipe improbable avec laquelle il va devoir traverser le désert, affronter les rocheuses et négocier avec les Indiens ! Ces derniers accepteront-ils de laisser passer cette étrange caravane qui doit atteindre Denver pour y faire fortune ?
Le magnifique roman de Kathleen Karr adapté par l'autrice du brillant Anaïs Nin : sur la mer des mensonges, Léonie Bischoff, qui signe son premier titre jeunesse
1860 dans le Missouri, Simon Green 15 ans, va entreprendre la traversée de l'Amérique avec un drôle d'équipage ...
L'autrice du déjà culte "Anaïs Nin" évoque son travail et sa première BD jeunesse
Une BD intelligente, qui fait du bien et se lit d’une traite.
Dans le Missouri en 1860 - Simon ou « cervelle d’oiseau » est un gamin gentil, attachant, mais pas spécialement doué pour les études. Son instit, Miss Rogers, qui l’aime beaucoup, lui octroie d’office son diplôme et lui conseille « d’explorer le monde, de déployer tes ailes. »
En cherchant alors ce qu’il pourrait faire, il comprend vite qu’en achetant 1000 dindes dans son village pour une somme raisonnable, il pourra les revendre 25 fois plus cher à Denver, où les gens ont faim.
« Mr Buffey m’a expliqué que Denver est la plus grosse ville champignon de l’Ouest. Que ses rues sont pratiquement pavées d’or, mais qu’on y a faim. Et que des dindes comme celles-ci s’y vendraient bien 5 dollars pièce. »
Il est malin et sait d’instinct, négocier et compter. Il récupère les mules (celles qu’il chérit au quotidien), et un chariot auprès de sa famille d’adoption, un financement avec une associée (miss Rogers), et un muletier en la personne d’un brave bougre, Mr Peece, accro à la boisson.
Il est prêt pour un long périple vers l’Ouest, avec les 1000 dindes….
Environ 1000 km, du Missouri au Colorado, les plaines du Kansas et les Rocheuses… Sacré challenge que les plus raisonnables ne voudraient surtout pas entreprendre.
En chemin, ils vont croiser Jo, une esclave en fuite et Lizzie, une jeune orpheline traumatisée par la mort de sa famille.
Mais le périple n’est pas de tout repos, car les dindes représentent un bon magot et certains vont chercher à le récupérer.
Bien sûr, c’est plein de bons sentiments. Mais à aucun moment, ce n’est caricatural. Chacun a ses défauts, mais aussi ses coups de génie pour sauver le groupe et l’épopée des dindes…
Et mine de rien, des thèmes essentiels sont abordés comme l’esclavage, la condition des indiens, la vie misérable et dangereuse des fermiers, mais surtout l’amitié et l’humanité.
J’ai beaucoup aimé le portrait de Miss Rogers, l’instit, lucide et bienveillante : Simon ne sera jamais un intello mais il a tellement d’autres qualités pour être heureux dans la vie !
Léonie Bischoff a parfaitement adapté en scénario et graphisme le roman de Kathleen Karr. Le dessin est simple, centré sur les attitudes et les expressions des personnages, riche de détails et joliment colorisé.
Un bon moment de lecture pour les plus jeunes mais aussi pour les grands !
Une BD lumineuse, pleine d’humour et de tendresse.
https://commelaplume.blogspot.com/
Un roman graphique sur une expérience initiatique pour un jeune garçon qui est mauvais à l'école mais qui n'est pas si mauvais dans la vie. Sur les encouragements de sa maitresse, il se lance pour trouver sa voie et mène un voyage qui va bien au delà du périple initial. En menant un convoi de dindons vers un autre état pour y faire fortune et trouver un sens, Simon réussit à créer et à vivre une aventure humaine qui va bien au-delà de l'aspect financier de sa démarche initiale.
Il va aussi a l'encontre de toutes les inégalités qui sévissent à l'époque, que ce soit contre l'esclavage, le traitement faits aux Amérindiens qu'à la place donnée aux femmes dans la société. Un message positif est retranscrit ici avec des planches de couleurs pastels qui donnent de la gaité et le sourire au fil des pages.
J'avais adoré le travail de Leonie Bischoff sur Anais Nin. Aussi, j'étais ravie de la retrouver pour cette adaptation de la Longue marche des dindes, le roman de Kathleen Karr.
Dès les premières cases, nous faisons la connaissance de Simon, 13 ans. Après la mort de sa mère et le départ précipité de son père, il a été élevé par son oncle et sa tante. En butte aux préjugés de sa famille d'adoption qui le surnomme « cervelle d'oiseau », il ne trouve qu'une forme de réconfort dans l'école. Même s'il a redoublé plusieurs fois.
Mais, voilà, son institutrice sent que le moment est venu pour lui de chercher sa place dans le monde. Simon réfléchit au projet qu'il pourrait entreprendre. Et il décide de se lancer un défi assez fou : traverser une partie de l'Amérique avec 1000 dindes pour les vendre à Denver.
Il débute son périple avec un meneur d'ânes un peu bourru, un peu perdu aussi dans les volutes de l'alcool. Toutefois, comme tout voyage est toujours source de rencontres, leur caravane accueille au fil de leurs étapes de nouveaux compagnons. Et quelques ennuis également.
Je ne connaissais pas du tout l'oeuvre d'origine de Kathleen Karr. Par conséquent, je me suis complètement laissée porter par l'intrigue. J'ai toujours eu une prédilection pour ce type de thématique : le voyage et ses conséquences sur ceux qui se lancent à l'aventure. Ici, l'histoire met en scène de nombreux archétypes liés dans notre imaginaire aux Etats-Unis au 19ème siècle : les Indiens, les esclaves en fuite, les bandits...Autant d'archétypes synonymes de rencontres et surtout d'apprentissage.
Car Simon, lors de cette longue marche des dindes, va connaître de nombreuses expériences qui vont le faire évoluer et justement réfléchir à sa place dans le monde.
Pour accompagner ce récit si réussi, il y a tout le talent d'illustratrice de Leonie Bischoff. Sa manière de découper l'action avec des formats évolutifs : tantôt des cases plus classiques, tantôt des pleines pages si parfaites pour les paysages et les scènes d'action les plus importantes. Et il y a également ses gros plans sur les visages, notamment de son héros si attachant.
Bref, un roman graphique que je vous recommande (dès 11 ans).
Bizarrement, à la lecture de l'interview de Léonie par Nicolas Zwirn (le lien est attaché à la fiche de l'album), j'ai pensé à deux films :
* "La vie, l'amour, les vaches", une comédie avec Billy Crystal, où une bande de quadra en perte de sens décide d'accompagner un troupeau de vaches au fin fond du Far West
* "Une histoire vraie" de David Linch, Alvin traverse la moitié des US, en tondeuse à gazon, pour retrouver son frère avec qui il s'est brouillé il y a plusieurs années...
Finalement, j'ai retrouvé un peu de ça dans cette jolie lecture. On est en prise avec des personnages rejettés ou dévalorisés, qui ont réussi à passer outre et à exprimer (du fond d'eux même) leurs "talents", car ils en ont.
Qui eut crû que le jeune Simon, élève préféré de sa maîtresse au regard du nombre d'années passées dans sa classe, trouverait les ressources et les soutiens nécessaires pour entreprendre cette épopée 'On the road again' ?
Comme on dit, il ne savait pas que c'était impossible, alors il l'a fait. Tout en nouant une complicité forte avec ses compagnons de convoi, et en déjouant les malveillances de personnes qui auraient dû être proche (son propre père).
L'album est très frais, les personnages sont vraiment très attachants, les dindes et le chien y compris, et c'est une belle lecture que Léonie nous propose. Ma fille de 11 ans, qui m'a vu sourire dès les premières pages, au décompte des dindes, a embrayé directement dans la lecture de l'album.
L'aventure est validée à son niveau aussi :).
Merci au site lecteurs.com de m'avoir fait parvenir cet album. Grand plaisir !
Un véritable bouffée de liberté et de bienveillance !
Tout juste auréolé du Fauve Jeunesse, ce titre est une vraie pépite.
Quand Simon, décide de quitter sa famille avec l'idée saugrenue mais réfléchie de faire voyager 1000 dindes pour les vendre au plus offrant, autour de lui ce n'est que moquerie. C'est sans compter la précieuse aide de son institutrice et son optimisme à toutes épreuves.
Voici donc notre jeune héros et sa drôle de colonie en route, sur le chemin les rencontres se feront tour à tour lumineuses ou malveillantes mais Simon et les amitiés rencontrées l'aideront dans cette quête atypique.
C'est doux, c'est sublime, c'est essentiel.
On le referme le sourire aux lèvres et ne serait-ce que pour ça, j'en fais un indispensable 2022
Un superbe ouvrage qu'il faut découvrir au moins une fois! Le graphisme est superbe, et l'histoire très sympa! A dévorer de toute urgence!
Merci à Lecteurs.com pour ce beau cadeau !!!
Une superbe histoire qui nous plonge dans l'Amérique d'un autre temps, les jeunes lecteurs y découvrent un autre pays que celui du McDo, du toujours plus haut, toujours plus impressionnant ! ici des vraies valeurs malgré un contexte de violences et de non respect des autres, l'esclavage, les indiens.... Mais nos bons petits héros donnent l'espoir et les illustrations épurées sont efficaces et transmettent une douceur certaine.
De quoi parle cet album :
États-Unis 1860, Simon a douze ans et a déjà redoublé quatre fois. Quand Miss Rogers lui annonce qu’il doit désormais quitter l’école, le garçon est un peu perdu. Que va-t-il pouvoir faire ? Simon ne peut pas compter sur sa famille. Sa mère est morte, son père a disparu. Il est élevé par son oncle et sa tante, mais Simon ne s’y sent pas chez lui.
Quand il apprend qu’une dinde, achetée 25 cents dans le Missouri, peut être vendue 5 dollars dans le Colorado, Simon a une idée. Aller vendre des dindes à Denver. Mais plus de 1300 km séparent les deux états. Simon doit donc trouver un muletier pour l’aider à conduire à bon port son convoi de quatre mules et ses 1000 dindes…
Mon avis pour les enfants :
La longue marche des dindes raconte l’histoire d’un garçon qui a décidé de réussir, même si peu de gens croient en lui. Il va pouvoir compter sur l’aide de son institutrice, ainsi que sur Bidwell, le muletier alcoolique que tout le monde rejette.
Cette histoire est faite de belles rencontres, mais également de moins belles, comme c’est souvent le cas dans la vie.
Mon avis pour les parents :
Cet album, adapté par Léonie Bischoff, est un vrai voyage initiatique. Celui qui permet de se connaître, d’affronter la vie et donc de grandir. Simon va apprendre que la famille n’est pas toujours celle des liens du sang. Mais que celle des liens du cœur qu’on se crée, est nettement plus forte.
Une histoire très joliment illustrée avec de vraies valeurs fraternelles qui aborde des thèmes importants comme l’esclavage ou l’importance de l’instruction.
Mon avis pour les enseignants :
La longue marche des dindes, éditée chez Rue de Sèvres, est adaptée du roman de l'écrivaine américaine Kathleen Karr (The Great Turkey Walk). Une parfaite occasion pour faire lire le roman originel en anglais, sa traduction française et d'en faire une comparaison avec l'adaptation graphique. Une transversalité de matières.
À très vite, pour une autre bande dessinée !
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