Sept dans une voiture « 3 chevaux Citroën » avec cette odeur de « goldo » (Gauloise brune) que nous préférions au tabac roulé et que mon père ne fumait que lorsqu'il conduisait. Ces senteurs de tabac brun étaient synonymes de vacances. Nous partions de « notre » Lorraine. Nous quittions pour un mois notre quartier aux maisons grises, les unes collées aux autres, des usines et ces hauts fourneaux crachant leurs fumés et leurs mauvaises odeurs. « Tant que ça fume et que ça pue, il y a du boulot » disait mon père. Des sites touristiques militaires, qui rappellent à ceux qui pourraient oublier, combien de périodes sombres et douloureuses avaient vécues l'Alsace et la Lorraine. Nous roulions pour arriver enfin au bout de la terre. au bord de la mer ! Deux jours pour « descendre » à soixante kilomètre-heure maximum. Le périple, entrecoupé de visite des régions traversées, commentée par ma mère passionnée, où tout le monde essaie de trouver sa place dans un habitacle restreint, rempli d'attirails et d'objet hétéroclite. Des bagages, il y en avait partout ! Sur le toit, dans la remorque ! Chaque fois que nous passions une bosse, notre père nous demandait de soulever les fesses pour que le cul de la voiture ne touche pas le sol !
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