"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le 17 juin 2013, Stéphane Richard reste à la tête d'Orange, le parti socialiste essuie une nouvelle défaite à l'élection partielle de Villeneuve-sur-Lot, et Louise Andrieu est retrouvée morte à son domicile. Tous ceux dont la vie est ponctuée par la mort des autres encerclent ce qui était, il y a encore une demi-heure, le corps frêle mais vivant d'une coquette dame âgée : les gendarmes et le médecin de famille, lui aussi alerté par son mari. Mais... Est-elle morte ce jour de juin 2013 ou un après-midi d'été, en 1963 ?
Quand d'un côté, la haine remplace progressivement l'amour et que de l'autre, l'amour continue de tout pardonner, plongez dans les abîmes d'une vie subie dans laquelle le silence est... assourdissant.
Touchant et poignant !
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Un livre qui parle de violences psychologiques, on parle souvent des violences physiques, mais il n’y a pas que les coups qui font mal, les paroles peuvent blesser et détruire tout autant. La vie de Louise nous touche, une femme qui vie dans l’attente et espère jusqu’au bout l’amour de son mari.
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Un mari qui se plaît à humilier sa femme. On a tellement envie de lui tendre la main ! Le sujet forcément est dur, mais l’écriture est juste, un petit livre qui se lit très rapidement. En quelques pages, on s’attache à Louise.
Cinquante ans dans la vie d'une femme bafouée
Louise est amoureuse de René. Elle l'épouse en 1963 et la vie est belle et pleine de promesses. Mais très vite, René rentre avec le parfum d'autres sur lui. Et c'est l'escalade vers d'autres déceptions et humiliations pour Louise.
Ce roman me faisait bien envie depuis sa sortie et tous les bons avis que j'avais pu en lire. Je n'ai donc pas hésité quand je l'ai déniché en seconde main. Je l'ai lu en moins de 24 heures car l'écriture est fluide, surprenante et j'étais curieuse d'en savoir plus sur la vie de Louise.
J'ai beaucoup aimé les 100 premières pages, je les ai trouvées glaçantes, criantes de vérité, j'ai ressenti beaucoup d'empathie pour Louise. Et puis arrive l'évènement de trop, celui qui me fait un peu décrocher du récit et m'empêche d'y croire totalement. Ce n'est pas grave, ça reste un roman très efficace, qui se dévore, entrecoupé par des petits poèmes qui rajoutent de la douceur.
Un roman qui donne la parole aux femmes blessées, humiliées qui trouvent la force de se lever chaque jour, qui font bonne figure pour préserver leurs enfants.
Le 17 Juin 2013 Louise Andrieu est retrouvée morte à son domicile, Louise noircit les pages de son quotidien, un récit décrivant une passion dévastatrice.
J'ai lu ce livre dans la journée, tellement j'ai été happée par l'histoire de Louise, cela commence tranquillement, et plus on avance et plus on hallucine de la cruauté de son mari.
C'est un livre sur les violences conjugales, et c'est bouleversant, je ne me suis pas arrêtez de me dire, pourquoi elle ne dit rien ? Je l'ai comprise à la fin.
Ce récit m'a broyé le cœur, mais j'ai aimé la construction sous forme de journal, de poèmes, cela met encore plus en valeur le texte.
J'ai beaucoup apprécié l'écriture qui est également très poétique, on peut être que révoltée, d'une telle histoire, mais malheureusement, même si c'est un roman de telles situations existent, et j'espère que peut être ce livre peut les aider à prendre la bonne décision pour ne pas finir comme Louise.
C'est aussi quelque part un hommage à toutes ces femmes qui se taisent, qui souffrent en silence, j'ai un peu du mal à le comprendre, mais je sais que ça existe, mais en tant que femme libre je peux que compatir.
Je remercie les #thebooktrotteuses ainsi que la maison d'édition de m'avoir permis de lire ce livre, même si c'est violent et très dur à livre, cela permet de relativiser les petits problèmes de tous les jours.
Lien : HTTPS://WWW.NATHLIVRES.FR/L/..
Une histoire glaçante qui ne peut laisser de marbre.
La femme muette c'est Louise, une dame d'une soixantaine d'années retrouvée morte au pied de son escalier.
Banal accident domestique ou homicide volontaire ? Son mari, René semble hors de soupçon mais quelque chose dans son attitude interpelle les gendarmes.
Si d'extérieur la vie de ce couple d'âge mûr semble ordinaire, la lecture du récit de la vie de Louise de son point de vue va radicalement changer la donne!
Un récit à glacer le sang tant la perversion franchit les limites du soutenable mais un récit à lire car il est temps que ses femmes muettes s'expriment et aient le droit à une vie décente, elles qui endurent le pire par amour.
A toutes ces femmes muettes et silencieuses, à toutes ces femmes muettes qui ont tant à exprimer. A toutes ces femmes dont les silences sont autant de blessures.
A toutes ces femmes dont les silences sont autant de cris, de rage et de révolte. A tous ces cris qui restent coincés dans les gorges silencieuses. Gorges nouées par l’étouffement tant physique que psychologique. A toutes ces femmes qui restent, qui se taisent au point de ne plus savoir parler. A toutes ces femmes, l’auteur rend hommage, sans jamais juger, en simple spectateur il couche les mots pour évoquer les maux de toutes les Louise…
Les cris n’ont parfois pas besoin de faire du bruit, il suffit de les étouffer pour qu’ils nous dévorent de l’intérieur, comme l’acide qui vient ronger toute velléité.
Louise traverse la vie pleine d’espoir tout au long des chapitres qui égrènent les années, les décennies. Chaque année ou décennie, commence par un fait marquant. 1975 : Jeanne Calment fête ses cent ans. Le divorce par consentement mutuel est autorisé. L’avortement, grâce à la loi sur l’IVG défendue par Simone Veil, devient légal. Autant de clins d’œil sur l’évolution du monde, qui viennent souligner la léthargie de Louise. Louise qui espère, qui accepte, qui se tait, malgré toutes les humiliations. La violence psychologique s’est glissée entre les lignes.
Louise est peut-être une victime, mais elle devient consentante à partir du moment où elle a la possibilité de s’extirper de cette relation, alors qu’elle ne fait rien. Elle est spectatrice et non actrice de sa vie. Le bourreau ne prend la place que l’on veut bien lui laisser. Mais il n’est pas simple de sortir des griffes du bourreau…
Un livre tout en pudeur sur les relations de couple toxiques, dont l’auteur nous rend spectateurs impuissants. Une lecture d’une densité saisissante, où la noirceur de l’être humain est dépeinte avec justesse, recul tout en distillant l’ingrédient majeur : si tu veux être heureux, ne fait pas ce que tu peux, mais fait ce que tu veux.
https://julitlesmots.com/2021/05/17/la-femme-muette-de-mathieu-albaizeta/
Un vrai coup de poing et coup au cœur.
Louise, 22 ans, effacée, discrète se marie avec René, 23 ans; elle lui voue un amour profond et, avec la naissance de leurs deux enfants, elle se consacre totalement à sa famille et à son mari, s'oubliant elle-même. Mais René se détourne vite de son épouse et la trompe sans vergogne. Son indifférence évolue vers la méchanceté et la haine, probablement parce que Louise supporte tout, en silence; il installe une situation de domination/soumission en détruisant systématiquement le peu de choses à quoi Louise tient. Et Louise reste muette; elle ne parle qu'à son journal sous forme de strophes de 6 vers qui ponctuent les étapes de sa vie, où elle se livre et dit son amour pour celui qui la détruit; ces vers sont magnifiques, poignants, déchirants. Seule la mort peut la délivrer de cet amour-poison qui la détruit à petit feu mais ses deux tentatives de suicide sont des échecs.
L'histoire de Louise fait mal, déchire le cœur parce qu'elle est comme une enfant, battue par ses parents, qui continue à les aimer, à espérer être aimée en retour, à quémander quelques gestes de tendresse; et nous, lectrices et lecteurs, savons qu'il n'y aura pas de jour meilleur, pas de bonheur; on voudrait lui hurler la vérité, l'emmener loin de son bourreau.
Ce court roman est magnifiquement écrit, le style épuré est au plus près des émotions; les strophes de poésie donnent une force et une profondeur poignantes au récit. J'ai été très émue par ce roman qui m'en a rappelé un autre que j'ai lu il y a seize ans et auquel je pense encore "La femme de Gilles" de Madeleine Bourdouxhe dans lequel Elisa, trompée par son mari qu'elle aime au-delà d'elle-même, se tait, souffre, attend et espère que tout cela finisse.
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