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Pierre Alexandre est un quadragénaire, artiste peintre, finissant qui mène une existence volontairement sans histoire, vivant dans le même quartier de cette ville natale qu'il n'a pas quittée depuis plus de vingt ans.
Pourtant, il s'est lié d'amitié avec une personne de son immeuble, une jeune femme originaire d'Autriche arrivée en France il y a quelques années. Elle lui apporte une présence tonique et bienfaitrice. Pourtant une part d'ombre entoure cette personne.
Un jour, un drame survient qui va bouleverser sa quiétude, menaçant même de la détruire...
Alan Firth nous invite à effectuer un voyage dans l'Histoire, dans le monde de la peinture et dans le tréfonds de la conscience d'un homme sans particularité que les évènements permettront de se révéler à lui-même, et d'aborder enfin sa seconde vie.
La quatrième de couverture de ce livre m'a attirée car elle évoquait un mystère, un drame, l'art et l'Histoire mais "La femme en vert" ne fut pas à la hauteur de mes attentes.
L'intrigue du roman est bâtie comme une enquête policière et historique qu'il n'est pas désagréable de suivre à travers Pierre Alexandre, peintre quadragénaire un peu terne et sans ambition, dont la vie va être bouleversée par l'assassinat de son amie autrichienne; il part à la découverte de la famille de celle-ci pour comprendre qui elle était et commence un road-movie de Salzbourg à Graz en passant par Vienne.
L'art, en particulier la peinture, est au centre du roman où il est question de tableaux spoliés aux Juifs pendant la seconde guerre mondiale, du mouvement de la Sécession avec Klimt, entre autres. Ayant vécu quatre ans en Autriche et ayant visité le pays et ses musées à de nombreuses reprises, j'ai eu plaisir à retrouver des lieux que j'avais connus et appréciés.
En revanche, j'ai trouvé les personnages assez caricaturaux à commencer par Pierre Alexandre; partout où il passe, les femmes, magnifiques bien sûr, se pâment dans ses bras; il tombe même amoureux d'une étudiante après une soirée et une nuit passées ensemble au point de faire des projets de vie commune ce qui ne l'empêche pas de la tromper dans la ville suivante. Il trouve, lui tout seul, comme un grand les éléments qui vont permettre de résoudre l'affaire de l'assassinat et il retrouve, du même coup, tous les tableaux ayant appartenu à des familles juives avant la guerre que même un enquêteur chevronné, bénéficiant de moyens appropriés n'avaient pas réussi à localiser. Quel homme !!!!! L'inspecteur François Turpin est aussi assez invraisemblable car il autorise Pierre Alexandre à partir en Autriche, alors que celui-ci est suspect, pour enquêter sur la famille de la femme assassinée; tous deux deviennent très vite amis. Sympa le policier!
Le style, parfois un peu emphatique, est agréable même si l'auteur aurait pu utilement éviter certaines longueurs. Je regrette, par ailleurs, que ce texte comporte autant de coquilles mais aussi autant d'erreurs grammaticales qui empêchent d'en savourer totalement la lecture.
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