1785, quatre ans avant la Révolution française, un scandale d'état éclate à la cour de France. Un grand seigneur, le cardinal de Rohan, est arrêté devant la galerie des glaces du château de Versailles. Son crime : il est accusé d'avoir fait l'achat d'un collier de diamants au nom de la Reine.
Selon les premiers résultats de l'enquête, il aurait récupéré le joyau des mains des bijoutiers, en imitant la signature de Marie-Antoinette. Le Roi, soucieux de préserver l'intégrité de sa femme et de l'état, le fait jeter en prison. Le procès du cardinal démontrera qu'une certaine comtesse de la Motte était à l'origine de cette intrique retentissante.
Genre : Pièce de théâtre
Avis : MAGISTRAL
En quatre actes, la pièce de théâtre présente l’histoire du collier le plus célèbre de France.
Chroniquer une pièce de théâtre n’est pas courant mais quand la demande est faite par une amie de confiance, pourquoi ne pas se laisser tenter ? Et j’en redemande ! J’avais oublié combien j’aime les échanges de mots, les phrases percutantes et incisives, les réparties savantes.
Nous sommes en 1785. Le Cardinal de Rohan veut s’attirer les faveurs de la Reine Marie Antoinette. Madame de la Motte-Valois va se servir de ce besoin impérieux pour lui faire acheter le collier très onéreux que la Reine est censée désirer et ne pas pouvoir se payer. Ce sera l’un des plus grands scandales de la Royauté, et l’une des nombreuses causes du mécontentement des français conduisant à la Révolution de 1789.
Je me suis délectée des multiples rebondissements de cette pièce aux 11 personnages, parmi lesquels Cagliostro, le mage que l’auteur ne ménage pas. L’humour, la dérision, la satire qui saupoudrent des phrases à la musique bien posée m’ont donné un sentiment de satisfaction, presque de volupté. Question d’époque et de langage châtié, sans doute.
J’ai été heureuse d’apprendre que la pièce sera bientôt jouée avec les comédiens de la troupe Artist’okratPro dans les costumes de la Cie Lou Mistériou. Mais je vous assure que la lecture seule vous apportera de grandes joies si vous aimez l’Histoire et les personnages fascinants. C’est vif, précis, intelligent. Je trouve la couverture superbe et le titre à l’image de la malice du texte. Préférer parler de la dupe au lieu du dupé est savoureux.
Je remercie Olivier Moinard pour m’avoir fait l’honneur de me confier cet opuscule de la collection Théâtre chez Stellamaris.
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