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Comme tous les grands romans, vie et destin est un monde aux aspects multiples : le récit de guerre y côtoie une réflexion profonde sur la société russe, la vie des hommes et sa destruction par le totalitarisme.
Comme la légende du grand inquisiteur chez dostoïevski, cette dernière lettre est la clef de voûte, psychologique et morale, d'un grand édifice romanesque et spirituel. a travers le testament d'une mère juive attendant la mort dans son ghetto cerné par les allemands, grossman livre sa confession, en même temps qu'il dépeint le drame de millions d'européens se voyant soudain rappeler, au travers de la persécution nazie puis soviétique, leur participation à une tragédie immémoriale.
Mais, comme le rappelle sémion lipkine dans son témoignage sur son ami grossman, l'auteur de vie et destin était avant tout un très grand écrivain russe, attaché par tout son être à la russie. les carnets d'ikonnikov, également reproduits dans ce volume, sont la quintessence de cette autre face d'une culture composite : la résistance, la poésie et la spiritualité du peuple russe. ainsi, au travers de la dernière lettre et des carnets, le lecteur occidental pénètre au coeur des contradictions créatrices d'un génie romanesque, qui expliquent également, sous d'autres formes et alliances, le drame et la puissance de la littérature russe.
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