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La démolition des immeubles de logements sociaux est présentée aujourd'hui comme un mode d'action légal et légitime de la gestion patrimoniale d'un parc social public hérité de la politique d'aménagement des Trente glorieuses et de la gestion urbaine des "cités de la politique de la ville". Cet ouvrage, issu d'une thèse soutenue en 2004, retrace l'histoire du temps long de la résistance de l'État français à transférer à l'espace public local l'arbitrage du recours à la démolition d'un patrimoine public à vocation sociale, de 1975 à 2001.
En réponse à des demandes de démolition, tout d'abord ponctuelles et localisées, puis de plus en plus nombreuses et diversifiées, l'État va opposer jusqu'en 1988 à cet impensable de la démolition le référentiel réparateur d'une politique de réhabilitation généralisée à l'ensemble du parc social. Le développement des politiques urbaines et de l'expertise locale le conduira à reconnaître à la démolition une première légitimité administrativement encadrée en 1996 dans le cadre des projets urbains. L'usage en sera banalisé en 2001 au nom du renouvellement urbain et de la reconnaissance des limites de la politique de la ville à réduire les phénomènes de ségrégation socio-spatiale contraires à l'idéal républicain de la ville égalitaire.
Pensé "entre scènes et coulisses", entre résistances et cessions aux réalités du terrain, l'urbanisme est considéré ici comme le produit contingent de stratégies d'acteurs aux intérêts divergents, dont le sujet de la démolition permet d'étudier les modalités de production urbaine.
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