"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Infirmière à la maison de retraite « Les Coquelicots », Estelle jongle entre les soins, les parties de cartes et les morts solitaires. Mais comment faire face aux derniers sommeils et aux rêves inachevés ? En tissant des liens forts et intimes avec ses résidents, la jeune femme pourrait perdre pied et prendre goût à une liberté dangereuse...
Ce roman graphique aborde avec sensibilité le thème délicat de la fin de vie en EHPAD.
Dans ce récit, ce sont les infirmières qui se dévouent à embellir les derniers moments de vie de leurs résidents, dévoilant un engagement aussi bien professionnel qu'émotionnel.
Une lecture inévitablement émouvante, présente des illustrations poétiques et épurées.
À travers cette histoire, le lecteur accompagne plusieurs pensionnaires touchés par des maladies telles que l'Alzheimer et leur entourage faisant face au déclin de leurs proches.
Tôt ou tard, chacun d'entre nous sera confronté à la gestion de cette situation. Cet ouvrage offre une opportunité de mieux comprendre la vie des personnes âgées, permettant notamment d'appréhender leur santé mentale.
J'apprécie particulièrement les œuvres de Quentin Zuttion, qui démontrent une sensibilité incontestable pour traiter des sujets délicats. Je vous invite aussi à découvrir ses autres BD.
Une lecture poignante qui ne manquera pas de toucher le cœur de nombreux lecteurs.
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Estelle a 30 ans, elle travaille comme infirmière dans EHPAD. Nous sommes confrontés à son quotidien et à ce lui des ses collègues mais aussi des pensionnaires, un quotidien difficile car l'on voit les gens sombrer et mourir à petit feu. Elle a pris une habitude irréparable pour chacun de ses pensionnaires avec qui elle a tissé des liens forts. Cela lui vaut un jour la stupéfaction de son amant et de sa plus proche collègue. Mais pour elle l'écoute, la bienveillance ne suffit pas.
C'est un roman graphique important pour les thèmes qu'il traite, mais aussi pour la dénonciation de la fin de vie, de ce que deviennent nos aînés qui ont eu aussi une existence, qui n'ont pas toujours été grabataires. Cette bande-dessinée souligne bien le dévouement du personnel des maisons de retraite, leur quotidien dans leur travail mais pas seulement. Quand on travaille avec des êtres humains, il est difficile de ne pas y penser quand on rentre chez nous. La frontière est ténue.
Très beau témoignage. Le seul défaut est peut être que l'on confond parfois les personnages féminins. Peut être est-ce justement pour brouiller les pistes, pour montrer qu'à un moment de sa vie, nous ne sommes plus un être singulier.
Estelle est infirmière dans une maison de retraite. Elle est aux petits soins avec ses personnes âgées. Elle les dorlote, leur parle. Bref, elle les aime, certainement plus que certains membres de leurs propres familles…
Il est des livres que nous fermons et qui resteront pendant des jours, des semaines, des mois voire des années, dans nos mémoires. La dame blanche en fait partie. J’ai terminé ce roman graphique les larmes aux yeux et en me disant qu’il fallait absolument que je le relise dans quelques temps.
Quentin Zuttion offre un bel hommage à toutes ces personnes qui ont un « métier passion » comme je les appelle, une profession bien mal payée et bien mal valorisée sauf pendant les confinements . Ce sont souvent les invisibles de notre société mais pourtant indispensables.
Pour une fois, j’ai lu un livre sur une maison de retraite mais avec la vision d’une soignante et non pas avec le point de vue d’un.e retraité.e, ni de la famille.
Les couleurs utilisées et le graphisme participent également à la réussite de ce récit .
La dame blanche est un roman graphique percutant, à mettre en toutes les mains.
Estelle est infirmière dans un EHPAD. Tous les jours, elle est confrontée à la fin de vie, à la mort de résidents auxquels elle s'est attachée. Ce lien dont les personnes âgées ont besoin, n'est pas toujours du goût des familles, et il pourrait bien faire perdre pied à Estelle.
Heureusement, son amie Sonia est très présente, elle aussi infirmière dans le même établissement, et Estelle a trouvé un moyen de se souvenir de chacun des résidents dont elle s'est occupé.
Très beau roman graphique bleuté, avec ça et là, des touches d'autres couleurs, lorsque la vie se déroule en extérieur ou hors de l'EHPAD. Même si Quentin Zuttion romance son histoire, il met en avant l'implication des soignants auprès des personnes âgées, le soin qu'ils apportent à la fin de vie, à tenter de pallier aux absences des familles qui s'éloignent par manque de temps, par peur de voir son parent veillir et mourir... Estelle est sans doute très -trop- impliquée, qui ne parvient qu'à peine à se sortir de son travail lorsqu'elle est en repos. Mais ce travail est tellement prenant qu'on le comprend aisément.
Quentin Zuttion raconte le quotidien des soigants, à l'encontre de ce que l'on peut entendre sur les maltraitances qui ont cours dans certains établissements, mais il décrit néanmoins les conditions de travail, les sous-effectifs, le manque de temps et la pression des familles qui peuvent mener vers ces dérives.
C'est extrêmement bien fait, et le dessin et les couleurs sont magnifiques. Parfois, le bédéiste suggére davantage les formes qu'il ne les dessine de manière réaliste, c'est très beau. Un hommage au personnel des EHPAD dont le travail est mal reconnu, et pourtant éprouvant physiquement et émotionnellement.
Quelle douceur ! Quelle délicatesse ! Après avoir entendu tout ce qui c'est dit sur les EHPAD ce roman graphique montre qu'il y a également de belles histoires qui entourent le soin de nos aînées. Des personnes qui prennent soin avec douceur et grâce en sachant que la fin est proche. Un graphique tout en modestie, des couleurs pour illustrer le rêve on se prendrait à croire à un instant magique, on se met à aimer cette infirmière qui donne une suite aux histoires que s'inventent ses patientes, parce que la seule chose qu'il leur reste, c'est de pouvoir s'imaginer un autre soi. Une belle personne, et la suite qu'elle donne, pour que ne marque de sa blessure l'abandon, le renoncement des proches. Il est une boite aux trésors, une boite à secrets.
Alzheimer, Parkinson, sénilité précoce ou pas, il devient parfois difficile voire impossible de prendre soin de nos parents ou grands-parents, à moins d’y laisser une partie de sa santé et de son équilibre familial.
Que faire ? La question est immensément difficile à régler. Il faut faire des choix, douloureux, terriblement douloureux. La meilleure des solutions serait de pouvoir maintenir la personne dépendante chez elle avec une surveillance 24/24h.
Mais pour cela, il faut disposer de moyens conséquents et d’un logement adapté, ce qui est loin d’être le cas pour tout le monde.
La solution ultime est alors le placement en EHPAD. Bien souvent c’est un crève-cœur pour tous.
Alors quand au sein de l’établissement choisi, les résidents sont entourés par des personnes et des professionnel.le.s tel.le.s qu’Estelle et Sonia, on ne peut qu’imaginer nos parents bien entourés.
Avec La dame blanche, Quentin Zuttion nous fait entrer dans un EHPAD, Les Coquelicots, mais de l’autre côté de la barrière.
Grâce à son dessin terriblement doux, la réalité apparaît sous nos yeux, comme enveloppée dans un voile de tendresse tissé par ces soignants et ces aidants qui œuvrent au quotidien, dans des conditions loin d’être évidentes, physiquement et psychologiquement.
L’auteur nous fait passer par toute une palette de sentiments, car même la fin de vie reste et est encore la vie, bien qu’on ait tendance à l’oublier.
D’ailleurs, l’oubli est devenu le quotidien dorénavant pour certaines personnes âgées.
C’est difficile à accepter pour la famille, mais c’est ainsi. Il faut apprendre à faire son deuil de l’avant pour pouvoir profiter pleinement du maintenant et ne pas avoir de regrets après.
Cet album est une très belle mise en lumière du travail, mais également de l’implication, des personnels travaillant au sein d’EHPAD.
Il serait temps de ne pas oublier que ce ne sont pas uniquement des personnels en blanc avec un nom sur un badge, mais avant tout des personnes.
Estelle a 33 ans et depuis plus de 10 ans, elle est infirmière dans la maison de retraite « Les Coquelicots ». Chaque jour, elle accompagne les personnes en fin de vie et ceux atteints par la maladie d'Alzheimer. Pour que ces moments soient les plus doux possible pour ses patientes et ses patients, elle n'hésite pas à tisser des liens forts avec eux. Mais en s'investissant de la sorte ne risque-t-elle pas de se perdre elle-même ?
Quentin Zuttion a toujours le chic pour s'emparer de sujets importants avec beaucoup de justesse, de sensibilité et c'est une fois de plus le cas, dans ce magnifique roman graphique. Il aborde à travers le prisme d'Estelle le merveilleux travail que font les infirmières et infirmiers en accompagnant la fin de vie de nos aînés. Celles et ceux qui sont là au quotidien pour rendre plus doux ce qui est souvent très dur pour les personnes âgées mais aussi pour leur famille. Celles et ceux qui doivent gérer les maladies dégénératives et l'incompréhension voire la colère des enfants qui voient leurs parents ne plus se souvenir. Côté graphisme, on reconnait dès la couverture le talent de l'auteur mais on ressent également l'émotion que va susciter cette lecture.
2022 commence fort et ce titre, gageons le, marquera mon année tout comme "Ne m'oublie pas" a marqué l'année 2021. Quentin a encore réussi à me toucher en plein cœur, à m'émouvoir avec cette lecture qui est aussi un hommage à toutes celles et ceux que l'on oublie un peu trop vite et que l'on ne remercie pas assez. Alors je dirais tout simplement MERCI !!!!
Voilà le premier gros coup de cœur de l’année ! Un coup au cœur devrais-je dire, chamboulé que je suis par la de cet album magistral de Quentin Zuttion que je découvre…
Estelle est infirmière dans une maison de retraite, elle essaye d’accompagner au mieux les patients en fin de vie… entre ceux qui vivent dans leurs souvenirs, ceux qui les oublient et ceux qui les inventent, elle tente de rester humaine… et de mener une vie, sa vie comme elle peut. Mais comment faire quand on tisse des liens et que d’un coup, ils partent…
Quentin Zuttion nous livre un récit puissant, qui bouscule, entre scènes quotidiennes (toilettes intimes et mortuaires, chorale, scrabble…) et envolées oniriques, il nous promène, nous manipule peut-être, nous embarque en tout cas dans la vie émouvante d’Estelle… des moments inspirés par le témoignage notamment de sa sœur, infirmière elle aussi.
Le dessin monochrome bleu est beau, épuré et parfois touché de couleurs plus vives… il suggère, met en valeur, poétise les corps..
Au final, un album brillant et fort, un hommage à ces personnels en prise avec la mort, un hommage aussi à nos vieux… une célébration de la vie pour repousser la dame blanche, lui susurrer doucement « non, pas maintenant, reviens plus tard… ».
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