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Dans ce coin montagneux de l'Algérie, coups de main des rebelles et ratissages musclés de l'armée française se succèdent depuis 1954.
Il n'est pas jusqu'à la vieille citerne, source immémoriale de la vie dans la vallée, qui ne soit devenue un symbole de la mort omniprésente. Quand le sous-lieutenant Werner débarque dans ces parages en 1960, les autorités considèrent que la contrée est pacifiée. Appelé comme tous ceux de sa génération à faire son service militaire en Algérie, il se voit donner instruction d'administrer les villages et d'y faire régner l'ordre.
Installé dans un fortin que protègent trente harkis hors d'âge, Werner s'efforce de remplir sa mission, sans illusion ni faiblesse. De loin en loin, il descend reprendre souffle dans la ville la plus proche où rien apparemment n'a changé, hors de rares attentats vite classés. Arrive le moment où Français et Algériens se décident enfin à ouvrir en Suisse de discrètes négociations de paix. Jusqu'alors Werner avait appliqué la politique officielle.
Désormais, tranche-t-il, ce qui se passe sur le terrain ne changera rien à l'issue du conflit. Qu'on arrête donc de s'entretuer ! Tandis que le carnage se poursuit alentour, une étrange trêve va s'instaurer dans la vallée. Traversé de personnages inoubliables, La Citerne offre une vision de l'intérieur, dure, ironique et grave, des ultimes convulsions du drame algérien. Au fil des pages, le roman s'élargit en une parabole sur la folie des hommes et le devoir de résistance face aux logiques meurtrières.
1960 à 1962 dans une vallée reculée de l'Algérie, au cœur d'un pays meurtri par une guerre qui n'en finit pas de s'achever.
Le sous-lieutenant Werner (un appelé de 22 ans) chargé d'administrer les deux derniers villages encore habités de la vallée, et d'y faire régner l'ordre avec l'aide d'une trentaine de harkis désorientés, apparaît comme un officier très humain, un jeune homme qui se montre capable de discuter avec la population locale dans un arabe approximatif.
Il est entouré par Delcourt, un médecin appelé, Béchir, l'instituteur, et le caporal Belkacem Mouraoui, un harki particulièrement attachant. Son histoire illustre le drame des harkis et les déchirements entre Algériens. Son père, ancien combattant en 14-18, fut égorgé par les fellaghas, alors que son frère cadet s'engageait pour l'indépendance.
Traversé de personnages inoubliables, La Citerne offre une vision de l'intérieur, dure, ironique et grave, des ultimes convulsions du drame algérien. Au fil des pages, le roman s'élargit en une parabole sur la folie des hommes et le devoir de résistance face aux logiques meurtrières. Une lecture passionnante qui laisse un goût amer...
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