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Le grand nocturne (1942) et Les cercles de l'épouvante (1943) ont paru au coeur de la Deuxième Guerre mondiale durant l'occupation de la Belgique, période d'intense activité pour Jean Ray. En plus de ces deux recueils de « récits d'épouvante », l'écrivain gantois publie - presque simultanément - ses deux grands romans : La cité de l'indicible peur (1943, réédité par Alma, mai 2016) et Malpertuis (1943, réédité par Alma, en mai 2017).
À vrai dire, la guerre n'a pas d'influence directe sur celui que l'on, commence alors à surnommer « l'Edgar Poe belge ».
Emprisonné à Gand de 1926 à 1929 pour des malversations boursières, ruiné, Jean Ray doit survivre durant les années 1930 en publiant une multitude d'articles en tous genres, des récits fantastiques et les quelques cent fascicules de la série Harry Dickson. De surcroît son superbe recueil de contes et récits, La croisière des ombres (1932) a connu l'échec. Plus que jamais enfermé dans Gand comme dans un cercle étouffant, l'écrivain n'en poursuit pas moins la taille de ses diamants noirs, malgré l'obligation de fournir des travaux alimentaires.
Durant l'Occupation, l'édition belge se trouve à son tour dans un « cercle » oppressant, ses liens devenant difficiles avec Paris et prohibés avec les pays anglo-saxons. Seule la presse collaborationniste offre de l'espace : Jean Ray y publie beaucoup, sans se référer à la politique ni aux idéologies du moment, plus que jamais enfermé dans son univers très peuplé, à rebours d'une réalité elle-même très sombre.
Ces deux recueils, tous deux rigoureusement construits, se répondent : angoissantes étrangetés dans les aventures fantastiques du Grand nocturne, avec une incroyable virtuosité des intrigues ; poésie de la peur, des réminiscences, des prémonitions et des souvenirs douteux dans Les cercles de l'épouvante à l'image d'une jeune sorcière : la petite Lulu, la fille de l'écrivain, sous l'égide de laquelle le livre est placé. Plus que jamais l'effroi voisine, chez Jean Ray, avec l'humour et le paradoxe.
Sidney Terence triggs surnommé sigma Triggs est un policier relégué au fin fond d'un bureau de police, une mise au placard due à ces multiples gaffes quand il était sur le terrain.
Une fois à la retraite il décide de s'installer à Ingersham où il a hérité d'une maison.
Hors, cette petite ville perdue au milieu de nulle part et la scène de plusieurs disparitions étranges, et d'apparition de fantôme et d'horribles créatures.
Dès les premières pages du roman on ressent l'ambiance de peur qui flotte sur cette ville.
Après la disparition étrange de 3 soeurs, et à la demande du maire, Triggs décide d'enquêter, en effet n'est t'il pas un fameux enquêteur du Yard, du moins c'est ce que pense la population de cette ville, sans qu'il ait réussi à les détromper.
Les habitants vivent dans la terreur, la peur des "Ils", qu'ils n'ont jamais vu mais dont on entend parler depuis des années, déjà avant eux leurs parents en avaient peur.
Après une succession de meurtre et tentative sur sa propre vie, Triggs décide de demander de l'aide à Basket un inspecteur de Scotland Yard
Je qualifierais ce livre de roman sombre, il y règne une impression d'être dans l'obscure, d’étouffer, l'auteur réussi à installer une ambiance bien particulière. J'avais vraiment la sensation que sur cette ville ne brillait pas un seul rayon de soleil, qu'il y faisant tout le temps sombre. D'être observée...
La fin est une explosion de génie, brillante, ma partie préférée, ce livre vaut la peine d'être lu non seulement pour cette fin si brillante mais aussi pour l'ambiance que l'auteur réussi à installer par des mots soigneusement choisis.
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