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Los Angeles, 1992. Klumbert, l'inventeur de la chaise qui porte son nom et qui a fait sa fortune, fête son quarantième anniversaire sur fond de cyclone menaçant et de violentes émeutes raciales. Seul et détruit par son succès précoce, il mène une vie étrange, comme assis sur sa chaise pour l'éternité. Angoissant et comique, un délire post-moderne où se fait jour une vision du monde très singulière.
Mai 1992, Los Angeles : une canicule annonciatrice de cyclones violents sévit sur Los Angeles cependant que, suite à l'affaire Rodney King, des émeutes sont sur le point d'éclater. C'est dans ce contexte que Klumbert fête son quarantième anniversaire.
Klumbert est un homme riche : à vingt ans, il a inventé une chaise qui porte son nom et qui lui rapporte beaucoup d'argent. Mais Klumbert ne veut pas être seulement "l'homme d'une chaise". C'est pourquoi, chaque jour, il se rend ponctuellement - et pour rien - au bureau d'études où il "travaille".
Klumbert est un curieux individu : tous ses gestes - c'est un grand obsessionnel - tendent vers l'absolue maîtrise du monde dans lequel il vit. Mais ce monde serait-il une chaise sur laquelle il serait assis ? Là est la question.
Hypocondriaque, névrosé, maniaque, Klumbert n'a aucune relation sexuelle ("c'est mal")... mais voit son psy toutes les semaines : il est vrai qu'il est né dans la ville natale de Sigmund Freud - berceau du nazisme par ailleurs : avant d'inventer la chaise, ce fils unique connaissait le divan sur lequel, dès son plus jeune âge, ses parents (avec lequels il entretient aujourd'hui encore une relation épistolaire courtoise, passablement régressive et parfaitement pesante) avaient jugé bon de l'envoyer s'étendre, Vienne oblige...
Klumbert tient son journal. Parallèlement à ce qu'il y consigne (la même chose, ou presque, tous les jours), apparaissent dans le champ de vision du lecteur un certain nombre de personnages qui vivent leur vie en dehors des écrits maniaques de Klumbert : Olie (une belle femme, méticuleuse et folle), Thomas (un ex-commissaire aux comptes, officiellement décédé et reconverti dans la prédication), un flic (très gentil mais qui rêve de tout casser). Et, plus éloignés encore du journal de Klumbert, flottent d'autres lambeaux de réel en forme de bulletins météo, d'extraits du code de procédure pénale, de définitions, le "je" du journal fonctionnant comme l'oeil du cyclone et s'agrégeant peu à peu des fragments de ce monde extérieur dans une spirale de plus en plus délirante.
Le mouvement général est pourtant à l'éclatement : le cyclone, les émeutes, les pillages. La vie de Klumbert prend elle aussi un autre tour : une petite fille qui s'imagine qu'il lui veut du mal le dénonce ; et quand le cadavre d'une femme est retrouvé dans une poubelle, Klumbert devient le suspect à enfermer...
Le livre se lit comme un polar détraqué. Les télescopages incessants entre l'univers outrageusement ritualisé de Klumbert et les fragments de réel déterritorialisés qui forment son environnement, la mythomanie générale qui semble sévir chez tous les personnages et paraît aggravée par les conditions météorologiques extrêmes et le chaos engendré par les émeutes effectivement en cours, l'impossibilité qui s'ensuit de rencontres fiables et, par conséquent, la mort annoncée de toute histoire raisonnable, font de ce roman très singulier et "faussement californien" le théâtre d'une exploration d'incertitudes post-modernes, aux allures tour à tour angoissantes et comiques.
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