Dans ce recueil de 13 nouvelles, la jeune autrice mexicaine frappe fort mais juste
Son premier recueil, Veines, composé en 1962, l'année ses vingt ans, publié deux ans plus tard et repris peu après dans Alyscamps (Mercure de France, 1966), lui vaut d'emblée l'admiration des plus grands : André Pieyre de Mandiargues, Yves Bonnefoy, Gaétan Picon lequel décèle en lui « la voix la plus personnelle et la plus persuasive qui ait surgi depuis des années » (1963).
La présente réédition reprend le corpus de l'OEuvre poétique de Guibbert rassemblé en 1987 sous le titre La Chair du monde soit vingt ans de création poétique (1962-1982), augmenté d'un nouveau recueil, Milieu du temps, réunissant les oeuvres composées entre 1989 et 1996.
Douze recueils au total, qui frappent par leur étrange unité : un regard tout ensemble exalté et douloureux jeté sur les beautés du monde et sur la Femme en particulier ; un goût marqué pour la sauvagerie secrète qui soulève les oeuvres de l'art ; une amoureuse fascination pour les images conjuguées du désir et de la mort cette dernière caressée et révérée comme une amante. Nul doute que pour Guibbert le monde ne soit une geôle, ou un tombeau ; mais son oeuvre ne cesse de s'émerveiller de ce que la seule gardienne en soit, contre toute attente, la Beauté.
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