Le soleil qui domine les hauteurs de Télina apporte contradictions et perplexités. Celui-ci n'est pas de tout repos pour Dofay le petit broussard, partagé entre sa civilisation indigène et la civilisation occidentale découverte à l'école étrangère. Il y a ici, une quête permanente d'identité, une assimilation quasi impossible de la civilisation venue de « l'autre rive ». Dofay exprime dans les lignes qui retracent sa petite enfance, son rêve de ressembler à l'homme Blanc, ses amours et ses désillusions. Ce soleil qui apporte au « quotidien noir » ses conflits et ses regrets est marqué par les péripéties d'un psycho-drame qui se trame autour d'une naissance. La naissance d'un enfant est une joie ; mais lorsque le sexe de l'enfant suscite intérêt, cela devient une angoisse. Indigence et superstition mêlées, traduisent l'état d'une société dont la survie du noyau familial, croit-on encore, dépend d'un « sexe fort ».
Dans une Afrique meurtrie où règnent l'arbitraire et la désolation, les revendications syndicales sont confrontées aux réticences d'un pouvoir en mal d'autorité. Le Mouvement Estudiantin est en grève. Le bras de fer engagé tourne à « l'actif » du Pouvoir qui trouve opportunité d'en faire une ''affaire politique'', alibi le plus sûr pour tenir sous le coup du mépris et de la force ceux qui ont choisi la voie de la liberté et du droit.
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