Le Prix Orange du Livre 2023 dévoile sa liste
« Seuls quelques gestes démodés suscitent encore l'intérêt du public, ceux du tailleur de pierre par exemple, du stucateur, du cintreur. La main du bâtisseur moderne est ennuyeuse. Sa tâche est rebutante même si son entêtement à la poursuivre quelle que soit la saison, qu'il pleuve ou qu'il vente, mérite le respect ou l'admiration. Le maçon éprouve son savoir-faire jour après jour. Il l'améliore discrètement, en silence. Il affine sa technique sans revenir sur les erreurs du passé. Il se fiche de la beauté. Ce qui est fait est fait. Que dire de plus ?...
« Qu'avec les mots, bien sûr, c'est l'exact opposé. Qu'on n'en finit jamais de retravailler les phrases, qu'on rature et corrige indéfiniment et que vouloir concilier ces deux activités est une illusion... »
Le Prix Orange du Livre 2023 dévoile sa liste
Pas d'histoire mais plein de récits qui se lisent facilement ... Merci pour la découverte de ce livre et de l'auteur
L’ère des petits riens à l’instar de Philippe Delerm. Cette déambulation et souveraine et essentialiste.
Fragments, pas à pas dans l’orée même de la vie. Yves Bichet rassemble l’épars. Il prend par aux mouvements de la vie. Chaque chose, le moindre signe est source à réflexion.
On aime cette senteur où le furtif prend sens. Les gestuelles pastorales et la conjugaison des résistances. Ce qui persiste au temps et à l’éphémère. Il encense le geste du bâtisseur.
L’opératif et ses rites immuables. « J’ai tenté plusieurs fois de comparer le geste de bâtir, qui m’a nourri si longtemps, à celui d’écrire, qui m’habite, me hante ».
Les fragments sont des instants figés où son regard attise les braises et laisse remonter l’indispensable source au recueillement.
Il se questionne. Il impose ses idées, ses convictions. L’élan même qui fait d’Yves Bichet, le maître du mot et de la rémanence.
« Quinze ans plus tard », sa fille adolescente, les cheveux noirs devant les yeux, le visage démonstratif d’une rébellion silencieuse. Elle veut se faire percer les narines. Le poète tente le changement de cap. L’humaniste explique que le visage d’une jeune femme ne peut être affligé ainsi. Expliquer l’ordalie, les sorcières jetées en pâture. La confrontation des valeurs. Mais la jeune fille s’endort sur son bol de céréales. Elle n’écoute plus.
Quid de la tolérance décortiquée, et il ne reste que ce sentiment « de supériorité détestable ».
Ce mot si parfait, si juste et spéculatif, ici, devient l’amertume et les vents contraires.
« La Beauté du geste » est l’aurore boréale. Un texte aux chemins de traverse où l’annonce précède l’advenir. Ce serait comme un livre, à l’instar du linge frais claquant au vent. Un écrin déposé sur la jachère fleurie. La beauté comme une éclaircie après une tempête. La gestuelle, osmose de beauté. Le rythme lent et nourricier d’une écriture qui ordonne le présent.
Doux et reposant, olympien. Cette mappemonde devient un marque-page. Publié par les Éditions Le Pommier.
des petites touches de vie, certaines plus abouties que d'autres....
plutôt qu'un livre, un petit recueil, à consulter de temps à autre, au gré de ses envies
Ceci n'est pas un roman !
Mais plutôt 22 toiles de maître illustrant chacune un geste singulier. De courts récits inégaux qui parlent de poésie, contemplation du geste, délicatesse d'un toucher. C'est pur et doux, presque trop lisse, un rien suranné.
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